À 67 ans, le socialiste Georges Méric, médecin gériatre (fils d’André Méric, secrétaire d’État sous Mitterrand et militant PS de longue date), est le nouvel homme fort du conseil départemental de Haute-Garonne. Il souhaite notamment renforcer le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer, affirme-t-il au « Quotidien ».
LE QUOTIDIEN : Avec vos nouvelles responsabilités à la présidence du conseil départemental, comptez-vous tourner la page de la médecine ?
GEORGES MERIC : Oui, la page est tournée ! J’ai fait ma thèse de médecine en 1974 et j’ai exercé pendant 20 ans en tant que médecin de campagne à Nailloux dans le Lauragais. En 1976, j’ai monté avec 7 autres médecins un centre de soins qui fonctionne toujours aujourd’hui. Il faut croire que nous étions un peu en avance sur ces maisons de santé que l’on trouve révolutionnaires aujourd’hui ! J’ai ensuite été élu conseiller général à partir de 1988 et j’ai arrêté à ce moment-là d’exercer en libéral car je n’avais pas le temps de concilier médecine et politique. Je m’étais en revanche spécialisé en gériatrie et j’ai donc géré cinq maisons de retraite en Haute-Garonne et dans le Gers jusqu’à il y a quelques semaines. Je cesse cette activité aujourd’hui. Avec mon élection à la tête du conseil départemental, je veux absolument éviter tout possible conflit d’intérêt et puis j’ai 67 ans et j’aspire au repos médical !
Un gériatre remplace un pédiatre, Pierre Izard, qui a été pendant 27 ans à la tête du conseil départemental. Comment comptez-vous imprimer votre marque ?
Je me définis comme un héritier politique de Pierre Izard, et j’envisage mon action dans la continuité, avec cependant des innovations dans la méthode de travail. Je compte notamment instaurer du management participatif au conseil départemental ; et puis, parce que j’estime que les choses ne se décrètent pas, je compte aussi intégrer des méthodes citoyennes. Sur le fond, mes priorités seront bien sûr l’action sociale, la solidarité territoriale, l’éducation dans les écoles et les collèges.
Votre expérience de médecin de terrain vous fera-t-elle aborder ces sujets de façon particulière ?
Je connais bien le secteur médico-social. La Haute-Garonne est bien fournie en EHPAD mais ce n’est pas le cas des « halte répit détente ». Je souhaite favoriser le développement dans notre département de ce dispositif pour les aidants de malades d’Alzheimer. Cette formule est plus souple et plus abordable financièrement pour les familles que les accueils de jour. Je vais recenser les besoins avec le monde associatif. Ensuite, nous verrons comment mailler le territoire, nous lancerons un appel d’offres sur le sujet pour que la mairie et l’intercommunalité participent. Par ailleurs, je vais travailler avec le Pr Bruno Vellas, chef du pôle gériatrie du CHU de Toulouse, pour voir comment le conseil départemental peut s’intégrer dans les actions de diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer.
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