L’UNOF attaque son tour de France en Mayenne : « Les généralistes doivent prendre leur avenir en main »

Les généralistes en colère ne baissent pas la garde face à la loi de santé. À une semaine de son passage au Sénat, et à quelques semaines des élections professionnelles, l’UNOF (branche généraliste de la CSMF) est partie à la rencontre de ses électeurs en entamant son tour de France (ou son « tour de force »), ce lundi midi en Mayenne. Un mois pour convaincre, mobiliser et unifier les généralistes autour du mouvement confédéral de « désobéissance civile » contre le tiers payant généralisé obligatoire.

Une opération « coup-de-poing » était donc organisée ce lundi à 13 heures devant l’agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire, à Laval. Le bilan est jugé satisfaisant. « Tout s’est bien passé, 185 médecins généralistes nous ont soutenus, nous étions 35 à l’heure du déjeuner devant l’ARS », a précisé au « Quotidien » le Dr Luc Duquesnel, président de l’UNOF.

Lancer une dynamique

Les généralistes ont placardé des affiches gigantesques sur les murs de l’ARS, avec un seul mot d’ordre : la « désobéissance civile » et le rejet du projet loi de santé. Ils ont réitéré sans surprise leur rejet de la généralisation du tiers payant, mais aussi du démantèlement du métier de généraliste.

Une réunion de campagne était prévue lundi soir avec les généralistes mayennais afin de planifier de prochaines actions régionales. « Elles permettront à d’autres régions de lancer également des initiatives, parfois spécifiques, afin de créer un mouvement national. Les généralistes doivent prendre leur avenir en main », résume le Dr Duquesnel. « On essaie de se projeter. Si les négociations conventionnelles débutent en 2016 et si les médecins ne font rien, le meilleur à espérer est... un C à 24 euros au printemps 2017. Je ne vois pas les médecins attendre 2017 pour une revalorisation d’un euro », assène-t-il.

Dès demain mardi, le tour de France de l’UNOF se poursuivra avec la rencontre de deux jeunes médecins généralistes installées depuis moins de trois ans au sein d’une maison médicale, à Vaiges, en Mayenne, et qui ont bénéficié d’un contrat praticien territorial de médecine générale (PTMG). « On veut voir comment cela se passe sur le terrain : leurs conditions d’exercice et leur rémunération », explique le Dr Duquesnel.

L’UNOF partira ensuite en Poitou-Charentes...