POUR QUI VOTEREZ-VOUS au premier tour de l’élection présidentielle ? Mesurée par l’IFOP pour « le Quotidien » (voir fiche technique), la réponse des médecins libéraux à cette question a beaucoup évolué depuis le printemps dernier (voir notre précédent sondage, dans notre édition du 4 avril 2011). S’ils devaient aller aux urnes dimanche prochain (et non le 22 avril 2012), les médecins choisiraient d’abord Nicolas Sarkozy, à 40 %. Puis François Hollande, à qui ils accordent 24 % d’intentions de vote, suivi par François Bayrou, à 10 %. En quatrième position : Marine Le Pen, vers qui iraient à ce jour 8 % des médecins interrogés. Arrive ensuite une candidate verte qui, une fois n’est pas coutume, réalise chez les médecins un score qui n’est pas ridicule (Eva Joly réunit 5,5 % d’intentions de vote), talonnée par Jean-Luc Mélenchon (4,5 %).
Plusieurs enseignements face à ce premier tour fictif. Celui, d’abord, du comportement singulier des médecins après la sortie de route de Dominique Strauss-Kahn. Il y a 8 mois, quand l’ancien président du FMI était encore dans la course, il créait la surprise dans cet électorat : 36 % des médecins interrogés pensaient voter pour lui au premier tour, 5 points devant Nicolas Sarkozy. Avec sa disparition, les médecins ne suivent pas les Français qui, dans leur ensemble, reportent globalement sur François Hollande les suffrages qu’ils auraient bien donnés à DSK – pas plus qu’ils n’agissent comme « leur » catégorie socioprofessionnelle (professions libérales et cadres supérieurs), laquelle continue de placer Hollande en tête de ses préférences au premier tour, avec 30 % d’intentions de vote. Les médecins, eux, rebattent les cartes. Et c’est François Bayrou et Nicolas Sarkozy qui en bénéficient.
Deuxième fait notable : le score de Marine Le Pen. Avec 8 % d’intentions de vote, la candidate d’extrême droite est deux fois moins haute chez les seuls médecins que parmi tous les Français ; mais sa progression par rapport à son père est forte : 2 % seulement des médecins annonçaient vouloir voter FN il y a cinq ans.
Enfin, avec Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et le candidat PS, la gauche totalise 34 % d’intentions de vote : 14 points de plus que ce que « le Quotidien » mesurait avec l’IFOP à la veille de la présidentielle de 2007, soit un glissement significatif.
Un 2nd tour en négatif.
Au second tour, les médecins élisent Sarkozy à une forte majorité (58 %). Petite curiosité : ils font ainsi à peu de chose près exactement l’inverse de ce qu’annoncent, globalement, les Français (sondés par l’IFOP au début du mois de novembre, les Français ont répondu qu’ils voteraient au second tour à 57 % pour François Hollande et à 43 % pour Nicolas Sarkozy).
Et dans le détail, hommes ou femmes, généralistes ou spécialistes… ne votent pas pareil à ce second tour. Les femmes médecins se font particulièrement remarquer en portant à l’Élysée… François Hollande à qui elles accordent 53 % de leurs suffrages – les hommes sont, eux, 63 % à choisir Nicolas Sarkozy. Les spécificités sont moins marquées par spécialités, même si les généralistes apparaissent un peu plus « hollandais » que les spécialistes.
Dernier critère déterminant : la ville ou la campagne. Dans les communes rurales, par exemple, au premier tour, François Hollande ne récolte que 12 % d’intentions de vote : il y fait un moins bon score que François Bayrou (13 %). Au second tour, les scores sont beaucoup plus serrés en ville qu’à la campagne où les médecins votent à 61 % pour le président sortant.
POUR QUI VOTEREZ-VOUS au premier tour de l’élection présidentielle ? Mesurée par l’IFOP pour « le Quotidien » (voir fiche technique), la réponse des médecins libéraux à cette question a beaucoup évolué depuis le printemps dernier (voir notre précédent sondage, dans notre édition du 4 avril 2011). S’ils devaient aller aux urnes dimanche prochain (et non le 22 avril 2012), les médecins choisiraient d’abord Nicolas Sarkozy, à 40 %. Puis François Hollande, à qui ils accordent 24 % d’intentions de vote, suivi par François Bayrou, à 10 %. En quatrième position : Marine Le Pen, vers qui iraient à ce jour 8 % des médecins interrogés. Arrive ensuite une candidate verte qui, une fois n’est pas coutume, réalise chez les médecins un score qui n’est pas ridicule (Eva Joly réunit 5,5 % d’intentions de vote), talonnée par Jean-Luc Mélenchon (4,5 %).
Plusieurs enseignements face à ce premier tour fictif. Celui, d’abord, du comportement singulier des médecins après la sortie de route de Dominique Strauss-Kahn. Il y a 8 mois, quand l’ancien président du FMI était encore dans la course, il créait la surprise dans cet électorat : 36 % des médecins interrogés pensaient voter pour lui au premier tour, 5 points devant Nicolas Sarkozy. Avec sa disparition, les médecins ne suivent pas les Français qui, dans leur ensemble, reportent globalement sur François Hollande les suffrages qu’ils auraient bien donnés à DSK – pas plus qu’ils n’agissent comme « leur » catégorie socioprofessionnelle (professions libérales et cadres supérieurs), laquelle continue de placer Hollande en tête de ses préférences au premier tour, avec 30 % d’intentions de vote. Les médecins, eux, rebattent les cartes. Et c’est François Bayrou et Nicolas Sarkozy qui en bénéficient.
Deuxième fait notable : le score de Marine Le Pen. Avec 8 % d’intentions de vote, la candidate d’extrême droite est deux fois moins haute chez les seuls médecins que parmi tous les Français ; mais sa progression par rapport à son père est forte : 2 % seulement des médecins annonçaient vouloir voter FN il y a cinq ans.
Enfin, avec Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et le candidat PS, la gauche totalise 34 % d’intentions de vote : 14 points de plus que ce que « le Quotidien » mesurait avec l’IFOP à la veille de la présidentielle de 2007, soit un glissement significatif.
Un 2nd tour en négatif.
Au second tour, les médecins élisent Sarkozy à une forte majorité (58 %). Petite curiosité : ils font ainsi à peu de chose près exactement l’inverse de ce qu’annoncent, globalement, les Français (sondés par l’IFOP au début du mois de novembre, les Français ont répondu qu’ils voteraient au second tour à 57 % pour François Hollande et à 43 % pour Nicolas Sarkozy).
Et dans le détail, hommes ou femmes, généralistes ou spécialistes… ne votent pas pareil à ce second tour. Les femmes médecins se font particulièrement remarquer en portant à l’Élysée… François Hollande à qui elles accordent 53 % de leurs suffrages – les hommes sont, eux, 63 % à choisir Nicolas Sarkozy. Les spécificités sont moins marquées par spécialités, même si les généralistes apparaissent un peu plus « hollandais » que les spécialistes.
Dernier critère déterminant : la ville ou la campagne. Dans les communes rurales, par exemple, au premier tour, François Hollande ne récolte que 12 % d’intentions de vote : il y fait un moins bon score que François Bayrou (13 %). Au second tour, les scores sont beaucoup plus serrés en ville qu’à la campagne où les médecins votent à 61 % pour le président sortant.
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