Missionné en février sur les soins non programmés, le Dr Thomas Mesnier, médecin du SAMU et député LREM de Charente, a remis mardi son rapport à la ministre de la Santé.
Il propose 19 recommandations pour garantir une réponse médicale rapide à toutes les demandes de soins non programmés des patients et désengorger les urgences.
Pour mettre fin à un système « à bout de souffle », l'élu veut déployer une régulation de médecine générale libérale 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour tous les soins non programmés, urgents ou non, organisée à partir d'un numéro unique de santé en remplacement du 15. « Je laisse les 17 et 18 à part, a précisé le médecin lors d'un point presse. Les professionnels de santé eux-mêmes disent globalement que les deux tiers des demandes de soins non programmés peuvent être faits par ce simple coup de fil. En plus des urgentistes, qui sont tous les jours en continue au téléphone à la régulation, je propose de mettre les médecins généralistes à côté pour orienter soit vers le médecin traitant ou vers le médecin référent du bassin de vie ce jour-là. »
Cette mesure sous-entend de mobiliser un bataillon de médecins généralistes en journée pour traiter l'ensemble des appels et suppose « un véritable changement d’échelle », admet le député, pour qui 43 % des passages aux urgences relèvent de la médecine de ville. Suivant cette logique, le nouveau 15 devrait être en mesure d'absorber 8,6 millions d’appels supplémentaires, « soit un quasi-doublement » du nombre d'appels.
Le Dr Mesnier a fait ses calculs : le numéro unique de santé réclame de 315 à 650 médecins régulateurs et de 715 à 1 500 assistants de régulation médicale supplémentaires pour un surcoût allant, selon les hypothèses, de 96 millions d'euros à 200 millions d'euros.
Le député souhaite également sensibiliser les patients. « Il serait légitime d'appliquer une majoration de ticket modérateur au remboursement des consultations aux urgences ne résultant pas d'un adressage d'un médecin traitant », lit-on enfin dans le rapport.
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