Prévention chez l’adulte

Le bien vieillir passe par la vaccination

Publié le 29/11/2012
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COMME l’a montré le Pr E. Ludwig (Hongrie) dans le cadre d’une conférence de presse organisée par Pfizer, à Dublin (Irlande), la prévention vaccinale doit être pleinement intégrée aux programmes visant à promouvoir un vieillissement dans les meilleures conditions possibles. Pourtant, la vaccination de l’adulte se heurte trop souvent à la sous-information quand ce n’est pas la désinformation du public.

Si l’on admet que la vaccination est, globalement, un bienfait pour l’humanité, évitant chaque année 2 à 3 millions de décès, beaucoup croient que ces bénéfices concernent essentiellement les enfants. Ce qui est faux et méconnaît la diminution progressive des défenses immunitaires avec l’avance en âge, ce qui expose davantage aux risques d’infection et aux formes sévères de ces infections.

Le vieillissement rapide de nos populations impose ce rappel des réalités, si l’on veut éviter l’augmentation de la mortalité et des séquelles des maladies infectieuses évitables grâce à la vaccination : grippe, tétanos, diphtérie, infections à pneumocoque et méningocoque, hépatite B.

Mais, reconnaît le Pr Ludwig, la tâche s’annonce difficile car beaucoup ont tendance à sous-estimer le risque de contracter certaines maladies dans la population générale et, a contrario, à majorer le risque d’effets secondaires des vaccinations.

Une mauvaise perception qui est périodiquement renforcée par des campagnes médiatiques mettant en cause tel ou tel vaccin, et, aussi, par des politiques sanitaires (et de prise en charge) parfois frileuses.

Il faut donc, conclut le Pr Ludwig, favoriser des initiatives comme le Supporting Active Aging Trough Immunisation (SAATI), supporté par Pfizer, qui sensibilisent le public et les décideurs, en présentant les bénéfices de la vaccination de l’adulte en termes de morbimortalité, de qualité de vie, mais aussi pour la prévention des résistances aux antibiotiques, sans oublier les bénéfices économiques difficiles à chiffrer précisément mais évidents…

 Dr A. M.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9198