L’accès aux soins et leur prix, des sujets qui comptent

LA SOCIÉTÉ de conseil et d’audit Deloitte publie avec Ipsos (1) une enquête qui confirme l’importance des thématiques de la santé et de l’accès aux soins pour les Français, et donc l’intérêt des candidats à la présidentielle de ne pas évacuer ces sujets de leur programme.

Comme souvent, les Français reconnaissent les qualités et les mérites de leur système de soins, placé « au niveau des meilleurs du monde » pour 71 % d’entre eux. Mais l’accès aux services de santé s’impose comme une préoccupation de premier plan : pour huit Français sur dix, cet enjeu aura une « une importance forte » dans leur soutien à un candidat à l’élection présidentielle. Dans ce contexte, la démographie médicale déclinante, le manque chronique de médecins sont des sujets qui comptent. Plus de six Français sur dix jugent que le recrutement de nouveaux médecins est un enjeu prioritaire pour l’hôpital public et seraient d’accord pour supprimer ou assouplir le numerus clausus.

Coût des complémentaires, la cote d’alerte.

Crise oblige, le coût financier de la santé est le deuxième grand thème sur lequel les Français attendent les candidats au tournant. Le rapport coût/qualité de la santé d’une part et la réduction des frais de santé d’autre part ont respectivement pour 85 % et 67 % des Français une « une importance forte » à « très forte » dans leur soutien politique à un candidat. Beaucoup de Français se disent en effet très inquiets du renchérissement des coûts de santé : 57 % d’entre eux déclarent « avoir atteint ou dépassé leur limite budgétaire » en matière de complémentaire santé. Pire, si la situation devait s’aggraver, un ménage sur quatre en moyenne pense ne pas être prêt à assumer les frais de santé à venir, indique l’étude.

Le gaspillage est une thématique à laquelle les Français se montrent également sensibles. Deux Français sur trois estiment que notre système de santé gaspille plus de 30 % des sommes qui y sont consacrés. Les Français dénoncent notamment « l’irresponsabilité individuelle » et « l’excès de bureaucratie ».

(1) Questionnaire en ligne réalisé en mai 2011 auprès de 1001 adultes français selon la méthode des quotas.