La coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité ne comprend pas la volonté d'Agnès Buzyn de fermer les petites structures hospitalières et le fait savoir dans une lettre ouverte adressée à la ministre de la Santé.
À l'image de la maternité de Die (Drôme), qui a mis la clé sous la porte le 31 décembre après 30 ans de résistance, les petits établissements publics contribuent à la création du lien social, dont le « délicat tissage nécessite impérativement cette proximité, dont il nous semble nécessaire d’en faire un objectif sanitaire, garant par ailleurs de prévention et de qualité dans le cadre de réseaux de soins », précise la coordination, qui regroupe usagers et soignants.
Avec ce type de décision « dommageable pour toutes les femmes attendant un enfant et en particulier les plus vulnérables », « on en arrive progressivement à éloigner les lieux d’accueil des nouveau-nés et les lieux de vie de leurs familles ».
Trois fois moins de maternités en 40 ans
L'association reproche notamment à Agnès Buzyn de souffler et le chaud et le froid en assumant d'une part une politique de « restructuration » hospitalière tout en voulant mener d'autre part une « politique de protection des gens », notamment « vulnérables ».
« Nous ne comprenons pas que vous preniez sur de mauvaises raisons une décision [de fermer la maternité de Die] qui va à l’encontre de la politique de protection des gens que vous prétendez vouloir conduire, et se trouve de ce fait en contradiction avec le sens de votre mission », déplore la coordination.
Et de rappeler qu'en 40 ans, le nombre de maternités est passé de 1 500 à moins de 500 « pour un nombre de naissances situé assez régulièrement autour de 800 000 ».
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