DANS SA plateforme politique présentée en début d’année, la Fédération hospitalière de France (FHF), qui réunit un millier d’hôpitaux publics, proposait un encadrement strict des dépassements d’honoraires en ville et à l’hôpital, l’interdiction des installations en secteur II dans les zones surmédicalisées, et la possibilité, pour l’hôpital public, de se substituer à la médecine libérale afin d’organiser les soins de proximité dans les déserts médicaux.
Le futur locataire de l’Élysée reprendra-t-il à son compte ces idées radicales ? La FHF vient d’organiser un colloque sur les inégalités d’accès aux soins pour provoquer le débat et amener chacun à prendre position. Les conseillers santé de quatre candidats à l’élection présidentielle ont tour à tour pris la parole, en soupesant attentivement leurs propos.
Le Dr Claude Pigement, au nom du PS, a rappelé que François Hollande tente « d’éviter deux écueils », celui du tout incitatif, qui a montré ses limites, et « le discours martial qui ne marchera pas ». La solution aux déserts médicaux passe à ses yeux par une « proposition d’équilibre » mixant les incitations et la modulation du paiement à l’acte selon les territoires. D’accord pour limiter les installations en secteur II dans les zones surdotées, précise Claude Pigement, après avoir défini les territoires et les spécialités concernés : « Il y a un gros travail à faire avec les professionnels ».
Incitation intelligente.
« Je pourrais reprendre tout ce que vient de dire mon voisin, ou presque », a enchaîné le Dr Geneviève Darrieussecq. La représentante du MODEM s’est prononcée en faveur d’une politique « volontariste ». « Il va falloir que nous vainquions les corporatismes », a-t-elle explicité. L’urgence ? « Former des généralistes à enseigner et devenir maîtres de stage », estime la maire de Mont-de-Marsan, qui a cité sa ville en exemple. La moitié des 35 généralistes y ont plus de 55 ans, et aucun n’a moins de 40 ans : « Un vrai problème ».
« Seule une incitation intelligente et non contrainte permettra de dépasser le problème » des déserts, a pour sa part déclaré prudemment Valérie Rosso-Debord. Les objectifs de l’UMP ? Mille maisons pluridisciplinaires en 2017, le triplement du nombre de contrats d’engagement de service public, la création d’un guichet unique pour les aides à l’installation. Et le lancement d’un plan national d’urgences vitales. « Peut-être faut-il obliger les cliniques à accepter les urgences y compris pour les petits de moins de 13 ans », a avancé Valérie Rosso-Debord.
Le Dr Michel Limousin, porte-parole du Front de gauche, considère qu’une nouvelle politique sociale est indispensable pour rétablir l’égalité dans l’accès aux soins. Pour le Dr Limousin, il faut réévaluer les fermetures de services et de maternités après avoir étudié les besoins de la population. Et il faut urgemment augmenter le nombre de médecins. « La proximité fait partie de la sécurité », estime-t-il.
DANS SA plateforme politique présentée en début d’année, la Fédération hospitalière de France (FHF), qui réunit un millier d’hôpitaux publics, proposait un encadrement strict des dépassements d’honoraires en ville et à l’hôpital, l’interdiction des installations en secteur II dans les zones surmédicalisées, et la possibilité, pour l’hôpital public, de se substituer à la médecine libérale afin d’organiser les soins de proximité dans les déserts médicaux.
Le futur locataire de l’Élysée reprendra-t-il à son compte ces idées radicales ? La FHF vient d’organiser un colloque sur les inégalités d’accès aux soins pour provoquer le débat et amener chacun à prendre position. Les conseillers santé de quatre candidats à l’élection présidentielle ont tour à tour pris la parole, en soupesant attentivement leurs propos.
Le Dr Claude Pigement, au nom du PS, a rappelé que François Hollande tente « d’éviter deux écueils », celui du tout incitatif, qui a montré ses limites, et « le discours martial qui ne marchera pas ». La solution aux déserts médicaux passe à ses yeux par une « proposition d’équilibre » mixant les incitations et la modulation du paiement à l’acte selon les territoires. D’accord pour limiter les installations en secteur II dans les zones surdotées, précise Claude Pigement, après avoir défini les territoires et les spécialités concernés : « Il y a un gros travail à faire avec les professionnels ».
Incitation intelligente.
« Je pourrais reprendre tout ce que vient de dire mon voisin, ou presque », a enchaîné le Dr Geneviève Darrieussecq. La représentante du MODEM s’est prononcée en faveur d’une politique « volontariste ». « Il va falloir que nous vainquions les corporatismes », a-t-elle explicité. L’urgence ? « Former des généralistes à enseigner et devenir maîtres de stage », estime la maire de Mont-de-Marsan, qui a cité sa ville en exemple. La moitié des 35 généralistes y ont plus de 55 ans, et aucun n’a moins de 40 ans : « Un vrai problème ».
« Seule une incitation intelligente et non contrainte permettra de dépasser le problème » des déserts, a pour sa part déclaré prudemment Valérie Rosso-Debord. Les objectifs de l’UMP ? Mille maisons pluridisciplinaires en 2017, le triplement du nombre de contrats d’engagement de service public, la création d’un guichet unique pour les aides à l’installation. Et le lancement d’un plan national d’urgences vitales. « Peut-être faut-il obliger les cliniques à accepter les urgences y compris pour les petits de moins de 13 ans », a avancé Valérie Rosso-Debord.
Le Dr Michel Limousin, porte-parole du Front de gauche, considère qu’une nouvelle politique sociale est indispensable pour rétablir l’égalité dans l’accès aux soins. Pour le Dr Limousin, il faut réévaluer les fermetures de services et de maternités après avoir étudié les besoins de la population. Et il faut urgemment augmenter le nombre de médecins. « La proximité fait partie de la sécurité », estime-t-il.
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