Les relations entre l'assurance-maladie (CNAM) et les spécialistes sont-elles revenues au beau fixe ? Samedi, lors des premiers États généraux de la médecine spécialisée organisés par l'Union des médecins spécialistes de la CSMF (UMESPE), Nicolas Revel, le directeur général de la CNAM, a tendu la main aux libéraux en indiquant qu'il était prêt « à les accueillir » dans le système conventionnel.
Une réponse à l'appel du pied lancé la semaine dernière par le Dr Patrick Gasser, à la tête de l'UMESPE, dans le « Quotidien ». « Je rêve d'un avenant qui apporte les réponses aux questions posées en vain par les spécialistes au moment du refus de la convention, a indiqué le gastroentérologue. Cet avenant pourrait porter sur la pertinence des soins, la qualité des prises en charge, ou encore la télémédecine. » Le président des spécialistes a également affirmé vouloir « aller plus loin et créer des consultations à haute valeur ajoutée ».
Cap important
Ce type de consultations a à nouveau été évoqué samedi. « Il faut valoriser prioritairement les niveaux élevés de consultation, c'est-à-dire les consultations approfondies pour toutes les "premières fois", et les consultations longues et complexes qui doivent concerner le cœur de cible de chaque spécialité », a précisé le Dr Georges de Korvin, coordinateur de la commission tarification au sein de la CSMF. « Nous sommes prêts à discuter sur des bases sereines et constructives avec l'assurance-maladie », a-t-il rajouté.
Une nouvelle allusion à laquelle le patron de la CNAM a répondu en direct. « Ces quatre niveaux de consultations ont trouvé un début d'émergence dans la dernière convention, a rappelé Nicolas Revel. Mais nous allons vous rejoindre sur vos axes de réflexion sur l'avenir et notamment sur l'organisation des soins [...], l'article 35 du PLFSS sur l'innovation organisationnelle ou celui sur la télémédecine doivent nous permettre de franchir un cap important [via des négociations conventionnelles, NDLR], je suis prêt à vous y accueillir. »
Le directeur général a par ailleurs reconnu que « l'opposition de l'UMESPE a pesé dans les travaux conventionnels » et qu'il avait « conscience » que les spécialistes « trouvaient la convention déséquilibrée ».
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