Plusieurs médecins ont été blessés – dont certains gravement – mercredi 3 janvier à Alger, à la suite d'une répression policière lors d'un « sit-in » et d'une manifestation au CHU Mustapha Pacha, le plus important hôpital algérien, alors qu'ils demandaient une amélioration de leurs conditions de travail.
Sur des photos publiées sur les réseaux sociaux, plusieurs médecins en blouse blanche ont le visage en sang. La situation a immédiatement été dénoncée par des syndicats de professionnels de santé et des responsables politiques, mais aussi par la section algérienne de l'ONG Amnesty International, qui a rappelé que « le droit à la liberté d'expression et de manifestation pacifique est garanti par la Constitution ».
Nous dénonçons la répression de la manifestation organisée, aujourd'hui à #Alger, par les médecins résidents
— Amnesty Algerie (@AmnestyAlgerie) 3 janvier 2018
Le droit à la liberté d'expression et de manifestation pacifique est garanti par la Constitution #Algérie-nne pic.twitter.com/jjDewzxa4G
#Algerie manifestation des médecins aujourd’hui qui se sont fait réprimer par les autorités car il réclamait plus de moyen pour soigner dignement dans les hôpitaux . pic.twitter.com/JuNN0O5hN9
— Ia phoenixe (@laphoenixe) 3 janvier 2018
En réaction à ces violences, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), à l'origine de la manifestation, a décidé de suspendre les gardes et les urgences au sein de l'hôpital d'Alger « tant que la situation de crise n'est pas résolue ».
Cette manifestation visait à protester contre la situation socio-professionnelle des résidents – c'est-à-dire des jeunes médecins qui achèvent leur formation médicale initiale dans une spécialité médicale ou chirurgicale. Ces derniers doivent effectuer un « service civil » de deux ans minimum au sein d'un établissement public, dans des régions du pays souvent très isolées « sans que leur situation familiale soit prise en compte ». Ils font face à des conditions difficiles et à un manque de moyens, comme l'explique le Huffington Post Algérie. Depuis le mois d’octobre, un bras de fer oppose le collectif au ministre de la Santé sur ce sujet.
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