Entre la ministre de la santé Marisol Touraine, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, le PDG de l’INSERM, Yves Lévy, ou encore le tout nouveau secrétaire d’Etat à la Recherche, Thierry Mandon… C’est un parterre de prestige qui a assisté à l’inauguration du laboratoire parisien de recherche et de développement de la firme Alexion, installé au sein de l’institut hospitalo-universitaire (IHU) Imagine, spécialisé dans la recherche et le traitement des maladies rares.
La structure emploiera 20 chercheurs et sera dirigée par Jean-Philippe Annereau, un polytechnicien issu du centre de recherche et développement Pierre Fabre, de Toulouse. L’une de ses principales missions consistera à faire le lien entre la firme et la recherche académique française.
« Il y a une réelle passion pour les maladies rares en France », explique le vice-président d’Alexion, Martin Mackay, en charge de la recherche et du développement, pour justifier le choix de l’implantation du nouveau site. Lorsqu’Alexion a mis au point l’éculizumab dans l’indication de l’hémoglobinurie nocturne paroxystique (HNP) et du syndrome hémolytique et urémique atypique (SHU), c’est le réseau de centres experts français qui ont fourni le plus de patients à la firme.
Un fonctionnement en synergie
Le laboratoire parisien va fonctionner en synergie avec les deux structures déjà existantes, aux États-Unis, où la firme emploie déjà 400 chercheurs, situés à Cheshire (Connecticut) et sur le campus de Cambridge, à Boston. « Aux États-Unis, nous avons des gens qui sont très compétents et les outils pour tout ce qui concerne le screening de molécules ou le développement d’anticorps monoclonaux ou d’ARN messagers, explique Martin Mackay, ils vont s’appuyer sur la recherche sur les mécanismes physiopathologiques effectuée à Paris. C’est également à Paris que ces traitements subiront leurs premières expérimentations. »
Questionné sur le budget de fonctionnement de cette nouvelle structure, Martin Mackay a répondu qu’Alexion ne souhaitait pas communiquer de chiffre exact, mais a précisé toutefois qu’il s’agit d’un « investissement significatif » pour l’entreprise.
Aucun projet de recherche n’est encore arrêté. Alexion compte passer en revue les maladies rares pour lesquelles de fortes expertises existent en France. Le laboratoire parisien contribuera cependant à la trentaine de programmes de recherche et de développement que l’entreprise a déjà lancés. Les molécules les plus avancées dans leur pipeline sont l’asfotase-alfa, dans l’indication de l’hypophosphatasie (un déficit héréditaire de la minéralisation osseuse) et la sebelipase-alfa, dans celle de la maladie de Wolman.
Imagine poursuit son expansion
« Cette inauguration est la marque de l’attractivité de la France, à un moment où elle doute d’être capable d’attirer des firmes comme Alexion », s’est félicitée la ministre de la Santé Marisol Touraine. Pour Imagine, l’accord avec Alexion marque une « nouvelle étape » dans sa volonté de concentrer des spécialistes des maladies rares du monde entier, comme l’a souligné son président le Pr Alain Fischer. Depuis son inauguration il y a tout juste un an, l’institut Imagine est parvenu à attirer le Pr Yannick Crow, spécialiste des pathologies de la neurogenèse auparavant à l’université de Manchester, et l’Allemand Mathias Simons, spécialistes des maladies de l’épithélium.
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