LE LABORATOIRE Servier entend maintenir ses efforts de recherche dans cinq domaines où les besoins thérapeutiques sont nombreux : les maladies cardio-vasculaires, les neurosciences, le diabète de type 2, la cancérologie et la rhumatologie. Un éventail large pour un laboratoire de taille moyenne mais l’organisation de Servier, « à l’écart des marchés financiers », lui permet de consacrer 25 % de son chiffre d’affaires à la R&D.
Par ailleurs, souligne le Dr Emmanuel Canet, président de la R&D, la recherche se focalise dans chaque discipline sur un nombre limité de projets ciblés. Ainsi, en cardiologie, la priorité est donnée à l’insuffisance cardiaque ; en rhumatologie les recherches portent sur l’ostéoporose, et les pathologies dégénératives.
Surtout, ce programme fait intervenir un nombre croissant de partenariats – d’une discipline à l’autre, la part de recherche interne et celle des partenariats varient, ces derniers étant prédominants en rhumatologie et en oncologie, par exemple.
Trois phases.
Le Dr Canet fait valoir que Servier a développé des partenariats depuis une quinzaine d’années, selon une stratégie qui a connu trois phases : les partenariats purement académiques (CNRS, INSERM, Columbia University…) ; les partenariats noués avec des sociétés de biotechnologies, d’abord pour acquérir des outils technologiques (Genfit, Hybrigenics…) ; ceux voués enfin au développement des programmes et des médicaments à différents stades de maturité. Au cours des derniers mois, les partenariats se sont multipliés (Bioinvent, Macrogenics, Miragen, Galapagos, Intercept, Biorealities, Cortex…). Le dernier en date vient d’être signé avec l’université Monash (Australie) pour des recherches sur les récepteurs couplés à la protéine G. « Une accélération qui n’a rien de conjoncturelle et qui n’a pas été entravée par l’affaire du Mediator », indique le Dr Emmanuel Canet.
La décision de s’ouvrir à l’extérieur semble porter ses fruits puisque la moitié de la dizaine de candidats médicaments annoncés par le Dr Canet (oncologie, cardio-vasculaire et neurosciences) résulte de partenariats et l’autre moitié de la recherche interne du groupe. Dans l’esprit du laboratoire, il ne s’agit surtout pas d’affaiblir la recherche interne mais de l’enrichir, tout en sachant que 44 projets de molécules sont actuellement en phase de R&D.
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