Le GEMME (Générique, même Médicament), une association de onze laboratoires spécialisés dans le générique et installés sur le territoire français, « s’inscrit en faux » dans un communiqué contre les conclusions de l’étude de la CNAM sur les prix des génériques en Europe, et « s’alarme de l’absence de volonté politique » dans ce dossier.
« Les comparaisons internationales sont complexes, voire inopérantes, du fait des particularités des systèmes de santé », prévient le GEMME, qui rappelle que si le répertoire français de génériques comprend 270 molécules, la CNAM n’en a analysé que 74 dans son étude.
Le GEMME monte au créneau et parle d’« entêtement des pouvoirs publics à ne vouloir agir que sur la composante économique, alors que chacun s’accorde à dire qu’il y a une insuffisance de la prescription des médecins », et prévient qu’une pression supplémentaire sur les prix des génériques aurait des « répercussions préjudiciables », notamment sur le tissu industriel des génériqueurs.
Plutôt que d’opter pour le système anglais de mise en concurrence des labos, qui fragilise « gravement l’outil industriel des pays qui ont choisi ce mode de fixation des prix », le GEMME préconise de faire respecter les lois déjà votées en France, et demande l’application de la réglementation sur la mention « non substituable » en exigeant que les exceptions pour des raisons médicales tenant au patient soient justifiées auprès du médecin-conseil. Le GEMME propose aussi l’élargissement du répertoire aux sprays et antiasthmatiques, ainsi que le respect de l’obligation de prescrire en DCI (dénomination commune internationale) dans le répertoire. Le GEMME en appelle enfin à l’augmentation de la prescription au sein du répertoire par le développement du paiement à la performance (P4P), ou grâce à un budget de prescription individuel.
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