Quatre mois après la publication de son rapport décrié sur « la place des génériques dans la prescription », l’Académie de médecine procède à une nouvelle mise au point. « Ce rapport n’a jamais eu pour objectif de freiner le développement des génériques en France », insiste-t-elle, rappelant que la baisse des ventes avait débuté dès 2011 alors que le rapport est paru le 14 février 2012.
L’institution précise cependant qu’elle a pour mission de veiller à la préservation de la santé publique. Elle jugedonc « de son devoir de rappeler que les génériques, comme tout médicament, ne sauraient être prescrits sans tenir compte du patient auquel ils sont destinés, et de la maladie à traiter ».
L’intérêt du patient doit primer
Sur ces bases, elle persiste et signe et juge que « des précautions s’imposent » dans la prescription de certains traitements à faible marge thérapeutique (comme les antiépileptiques ou les traitements de l’hypothyroïdie), « dès lors qu’une faible variation de biodisponibilité ou de composition peut entraîner une différence d’activité ».
L’institution déplore même « qu’au prétexte de l’accroissement souhaitable de l’utilisation des génériques au titre de la maîtrise des dépenses publiques, des considérations d’ordre économique puissent risquer de l’emporter sur l’intérêt du patient ».
L’Académie revient aussi sur la mention « non substituable » (NS), qualifiée de droit pour les médecins. « Toute demande de non-substitution médicament justifiée doit donc être obligatoirement respectée par le pharmacien », rappelle-t-elle.
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