Une étude de l’INSEE sur « les prix des médicaments de 2000 à 2010 » met en évidence un étrange paradoxe. Si, durant cette période, le prix des médicaments a baissé de 1,8 % par an, le prix net, c’est-à-dire payé par le patient ou sa mutuelle après prise en charge de l’Assurance-maladie, a pour sa part progressé de 0,6 % par an.
La baisse du prix des médicaments a pour principale origine les différentes politiques mises en œuvre par les gouvernements successifs, notamment en matière de développement des génériques, note l’INSEE. Ainsi en décembre 2010, 24 % des boîtes de médicaments remboursables étaient des génériques, contre 11 % en 2003, ce qui a contribué à un effet de baisse du prix moyen des médicaments.
Mais parallèlement, d’autres mesures sont intervenues « dans le cadre d’une politique de maîtrise des dépenses de santé » continue l’INSEE. Franchises sur les boîtes de médicaments, baisses des taux de remboursement, voire déremboursements, ont eu un impact sur la part du prix des médicaments payée par les usagers. Plus que les patients, c’est donc l’Assurance-maladie qui a profité de la baisse du prix des médicaments.
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