QUE LE SYNDICAT national de l’industrie des technologies médicales (SNITEM) ait abordé pour la première fois la télémédecine sous l’angle d’un sujet de société, à l’occasion d’un séminaire*, montre que les facteurs de son développement relèvent non plus de la technique mais de l’organisation. « La société est prête », affirme en tout cas le Dr Pierre Simon, président de l’ANTEL (association nationale de télémédecine), en
s’appuyant sur des études canadiennes qui montrent que les malades sont satisfaits quelle que soit la pathologie télésurveillée à domicile (cinq maladies chroniques étudiées). « Pour les porteurs de défibrillateurs cardiaques implantés, la consultation se résume souvent à un diagnostic de l’appareil, ce qui n’est pas satisfaisant, explique Jean-Luc Hamelin, président de l’APODEC, qui regroupe 1 008 porteurs. La télésurveillance permet au porteur d’oublier l’appareil avec un sentiment de sécurité et lui apporte une meilleure communication avec le médecin. »
Parmi les 300 expériences de télémédecine/télésanté recensées dans l’Hexagone par le CATEL (réseau d’acteurs de la télémédecine), le Dr Pierre Simon estime que seule une cinquantaine fonctionne bien et qu’il n’y aura pas de « grand soir » de la télémédecine. Les professionnels de santé doivent encore être rassurés, notamment sur le plan de la responsabilité et de la rémunération. La société a besoin de temps pour s’adapter à une innovation technologique mais aussi juridique et organisationnelle. Après tout, le décret dit « télémédecine » remonte à tout juste un an
* « Télémédecine : la société est-elle prête ? »
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