LE SYNDICAT national des spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux (SNSMCV) estime à
« plusieurs centaines de milliers le nombre d’échographies supplémentaires » qui pourraient être occasionnées par l’affaire du Mediator, en raisons de l’« anxiété » des patients et des consignes officielles de surveillance médicale. Le syndicat signale aux caisses d’assurance-maladie que les cardiologues « ne sont en rien responsables des prescriptions de ce médicament et que de ce fait la suractivité occasionnée par le traitement de ce problème majeur de santé publique ne saurait leur être imputée ». Le SNSMCV demande donc à l’assurance-maladie de « neutraliser » l’activité échocardiographique dans les statistiques de contrôle des caisses.
En attendant, le syndicat exhorte les cardiologues à recevoir « dans les meilleurs délais compatibles avec leur exercice tous les patients qui le nécessitent », ce qui ne sera pas forcément chose aisée dans les secteurs où la démographie de la spécialité est faible. Il rappelle au passage les conditions de surveillance échocardiographique recommandées par la Société française de cardiologie et incite les cardiologues à les respecter « à la lettre ». Joint par « le Quotidien », le Dr Éric Benarroch, cardiologue libéral à Bondy, confirme le net surcroît d’activité enregistré dans son cabinet, en lien direct avec l’affaire du Mediator, depuis « la deuxième quinzaine de décembre ».« Il y a une recrudescence des prescriptions de la part des médecins traitants, à la demande aussi sans doute de patients inquiets », analyse-t-il. « Sur une vingtaine de consultations quotidiennes, il m’arrive que le quart soit le fait de patients ayant pris du Mediator. »
Xavier Bertrand a annoncé en décembre que toutes les victimes du Mediator bénéficieraient d’une « prise en charge intégrale par l’assurance-maladie ». Mais de son côté, le directeur de l’assurance-maladie, Frédéric van Roekeghem, a prévenu que la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) allait surveiller les procédures juridiques et qu’elle « fera valoir ses droits ».
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