Accusé, depuis quelque temps, de bien des turpitudes, le médicament vient de recevoir une nouvelle flèche. Le voilà au centre des critiques du rapport de la Cour des comptes, qui le montre du doigt pour étayer sa thèse de gaspillages des ressources de l’assurance-maladie et le rend responsable, entre autres, du déficit vertigineux de la Sécurité sociale. En cause, une surconsommation, des prix trop élevés, des prescriptions abusives...
Tous ces reproches sont loin d’être fondés. Depuis plusieurs années, les objectifs de dépenses de médicaments remboursés sont atteints et les prescriptions des médecins restent dans les clous de l’ONDAM. L’accord-cadre conclu entre les pouvoirs publics et l’organisation patronale de l’industrie – qui encadre strictement l’évolution (le fameux taux k) du chiffre d’affaires de l’ensemble de ce secteur – est très largement respecté. Et si parfois surconsommation il y a, elle ne concerne pas toujours les produits remboursables, et son effet sur les finances de l’assurance-maladie, s’il est indéniable, reste limité. Demeure le problème des prix. Certes, ils ont sensiblement progressé ces dernières années et parfois atteint des niveaux élevés. Mais c’est le résultat de l’innovation et de la découverte, et ces prix sont le plus souvent inférieurs à la moyenne des autres pays européens. Il serait absurde d’affirmer pour autant que tout est bien dans le meilleur des mondes. De nouveaux progrès doivent être accomplis. La convention conclue en juillet, entre les syndicats médicaux et l’assurance-maladie, assigne aux médecins libéraux des objectifs précis en matière de prescriptions dans des classes thérapeutiques majeures. Un pas supplémentaire vers une meilleure efficience et une maîtrise plus stricte des dépenses de médicaments. Tous les acteurs de santé l’ont parfaitement compris.
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