La fluindione (Previscan) peut entraîner des effets secondaires (ES) rares, mais graves, de type immuno-allergiques, prévient l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Des précautions doivent être prises, en particulier à l’initiation du traitement.
La fluindione est un anticoagulant de la classe des AVK. Comme tous les anticoagulants, il entraîne un risque hémorragique, mais il peut aussi provoquer des ES immuno-allergiques. Or, 82 % des patients traités par AVK en France le sont par fluindione, contre 13 % par warfarine et 5 % par acenocoumarol, deux AVK de la famille des coumariniques. Et une enquête du centre régional de pharmacovigilance de Lyon a montré que l’utilisation de fluindione était plus fréquemment associée à des ES de type immuno-allergiques (par rapport aux coumariniques).
Ces ES sont les suivants : insuffisance rénale, anomalies de la peau (œdème local, démangeaisons, urticaire, eczéma, rougeurs, syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse ou DRESS…), anomalies de la formule sanguine et de certains paramètres biologiques hépatiques, gêne respiratoire, fièvre.
Précautions à prendre
- Lors d’une initiation de traitement par AVK, l’ANSM recommande de privilégier les coumariniques.
- Si un traitement par Previscan vient d’été initié, il conviendra d’être particulièrement attentif dans les six premiers mois au risque immuno-allergique, en particulier en surveillant régulièrement la focntion rénale, ainsi que tout signe pouvant évoquer un ES immuno-allergique de type cutané, hépatique ou hématologique.
- Si un traitement par Previscan a été initié il y a plus de six mois et que le patient est bien équilibré, l’analyse des risques revient au praticien, entre le risque lié au changement de traitement (événements hémorragiques et/ou thromboemboliques) et celui, immuno-allergique, lié à la fluindione (qui est réduit après six mois). Il n’existe pas de raison, a priori, de modifier le traitement.
- En cas de survenue de ce type d’ES, il convient d’arrêter rapidement le traitement par Previscan et de le remplacer par un autre anticoagulant oral. L’arrêt du traitement et la mise en place d’une corticothérapie permettent le plus souvent la régression des atteintes, même si une altération de la fonction rénale persiste chez certains patients.
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