LE QUOTIDIEN – Quelles sont les grandes lignes de votre stratégie à l’horizon 2020?
MARC DE GARIDEL– Notre stratégie va s’articuler autour de trois grands piliers : renforcer notre spécialisation sur nos quatre franchises (endocrinologie/Somatuline, neurologie/Dysport, uro-oncologie/Décapeptyl et hématologie) et sur nos plateformes technologiques (toxines et peptides) ; investir pour croître, en allouant des ressources pour soutenir la croissance de Dysport et Somatuline ; tirer parti de notre empreinte géographique au service de notre croissance, notamment aux États-Unis et dans les pays émergents.
Comment votre R&D va-t-elle être réorganisée?
Notre nouvelle organisation a ceci d’unique que notre R&D aura pour mission de générer des preuves de concept, c’est-à-dire d’évaluer en détail la sécurité et l’efficacité des molécules. Une fois cette démonstration établie, à partir de la phase IIb, les décisions sur les essais cliniques relèveront des franchises, qui placeront ainsi les besoins des patients et la réalité commerciale au cœur du développement des produits.
Quels sont les essais en cours sur vos deux produits phares Dysport et Somatuline? Vers quelles nouvelles indications?
Pour Dysport, 4 essais cliniques de phase III sont actuellement en cours aux États-Unis dans la spasticité. Nous travaillons également sur une nouvelle génération et sur le développement de nouvelles indications en urologie.
Pour Somatuline, le développement dans le traitement des tumeurs neuro-endocriniennes est actuellement en phase III, notamment aux États-Unis (tumeurs symptomatiques) mais aussi au niveau mondial (tumeurs asymptomatiques). Pour l’acromégalie, une demande d’enregistrement a été déposée au Japon par notre partenaire Teijin et des études cliniques de phase III sont en cours en Chine.
Quelles sont les avancées dans votre partenariat avec Inspiration Biopharmaceuticals dans l’hémophilie?
Sur les quatre produits développés par Inspiration Biopharmaceuticals, deux sont aujourd’hui en phase III de développement clinique : IB1001, facteur IX recombinant, pour lequel une demande d’enregistrement devrait être déposée cette année en Europe et l’année prochaine aux États-Unis ; OBI-1, facteur VIII porcin recombinant pour lequel une demande d’enregistrement devrait être déposée aux États-Unis en 2012-2013.
Que va devenir votre portefeuille de médecine générale (Smecta, Tanakan, Forlax…)? Et le site de Dreux?
En médecine générale, nous allons poursuivre notre stratégie là où nos médicaments connaissent une croissance dynamique, notamment les pays émergents. Pour la France, nous allons asseoir l’avenir de ce pôle sur une stratégie de partenariats afin de pouvoir, du point de vue des opérations, associer les savoir-faire d’Ipsen et de partenaires pour développer le portefeuille de médicaments commercialisés. D’un point de vue industriel, nous recherchons un acquéreur pour le site de Dreux afin de permettre à ce dernier d’augmenter ses volumes dans son cœur de métier.
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