Le 5e Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) s’est réuni à Bercy. Créé il y a 8 ans, le CSIS est un lieu d’échange entre les industriels du médicament et des dispositifs médicaux et leurs ministres de tutelle. Cette réunion revêtait un caractère particulier après le scandale du Mediator, et celui des prothèses PIP, comme l’a rappelé le ministre de l’Économie, François Baroin. « Le soutien que nous apportons aux industries de santé, a-t-il rappelé, est un investissement auprès de partenaires qui, malgré les turbulences, conservent toute notre confiance, et nous croyons à la pérennité de ce partenariat ».
Le ministre a admis qu’au cours des années 2010-2011, les industries de santé avaient été fortement mises à contribution, à hauteur de « plus de 2,5 milliards d’euros », dans les divers plans de réduction des déficits. Un audit de l’environnement fiscal des entreprises du secteur a été annoncé, qui sera réalisé conjointement par l’Inspection générale des finances et l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales).
Produire en France.
Plus généralement, le CSIS a abouti à une douzaine de mesures. Parmi elles, un engagement mutuel à amplifier les partenariats public privé de recherche, la volonté de développer la production industrielle des médicaments et des bio médicaments en France. Des mesures pour lutter contre la contrefaçon ont été adoptées. François Baroin a annoncé la création d’un fonds baptisé InnoMedTech, « qui viendra soutenir le développement des jeunes entreprises innovantes dans le domaine des dispositifs médicaux ». En résumé, ce CSIS n’a pas fait l’objet d’annonce majeure mais a permis de renouer le dialogue entre des partenaires secoués par les récents drames sanitaires.
Dans un communiqué, le LEEM (Les Entreprises du Médicament) se félicite des avancées. « Le gouvernement rappelle que la logique de sécurité sanitaire, soutenue sans réserve par les industriels, n’est en rien contradictoire avec le soutien à l’innovation et le développement des industries de santé. Cette réunion du CSIS en est l’illustration », souligne l’organisation professionnelle.
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