Mal payés, volontaires du service public, les experts du médicament n’ont pour eux que l’orgueil de se dévouer pour rien au service du pays. Et voilà que des médiocres, dans un rapport surréaliste, les traitent à la fois d’incompétents, de corrompus, de suppôts de réseaux basés sur la cooptation et le relationnel…
Voilà qu’on les accuse, non pas d’avoir servi le pays, leur orgueil, mais de lui avoir gravement nui.
Dès lors, pourquoi être dans les commissions d’experts ? Passer des centaines d’heures en vain, n’étant ni reconnu (au contraire) ni promu (cela ne sert en rien les publications et l’avancement), mais accablés de calomnies, d’injures et de critiques…
Et, pourtant, nous avons besoin d’eux. Pour mettre sur le marché des médicaments indispensables au progrès médical. Pour nous rassurer puisque, avec le principe de précaution, voisine maintenant l’idéologie zéro mort (à la guerre, sur les routes, en santé publique) mais que l’on veut cependant faire la guerre, faire des autos, faire des progrès thérapeutiques… Alors ? Si aucun système n’est parfait, si le nôtre a failli ici ou là, faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ? Faut-il absolument identifier un coupable sans défense, comme le malheureux âne de La Fontaine ? N’est-ce pas préférable de rétablir un climat de confiance et non de suspicion a priori ?
À moins que la réponse à la question posée plus haut ne soit : un expert, ça sert de fusible en cas de surtension…
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