Le LEEM (Les Entreprises du Médicament) publie son premier « Observatoire des biotechnologies santé » (disponible en téléchargement au format PDF). Un outil qui se présente comme un panorama complet de ce secteur d’activité en plein essor, mais qui connaît également des crises de croissance inhérentes à sa jeunesse.
En France, 446 entreprises se partagent le marché des biotechs. 58 d’entre elles sont des grands groupes pharmaceutiques qui se sont diversifiés dans ce secteur, et 338 sont des PME. 57 % de ces entreprises sont implantées en Ile-de-France ou en Rhône-Alpes. Les biotechs françaises emploient 11 000 personnes et réalisent un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros.
Au-delà de ces données générales, le LEEM juge le tissu français « insuffisamment mature ». Les biotechs françaises emploient en moyenne 34 salariés, contre 77 en Allemagne et 81 en Suisse. De la même manière, le chiffre d’affaires global des biotechs françaises (1,5 milliard d’euros) est inférieur à celui des suédoises (5,8 milliards), du Royaume-Uni (6,1 milliards) ou de la Suisse (7,9 milliards).
Un manque de continuité des aides publiques
Pour le LEEM, ces chiffres mettent en évidence un secteur français des biotechs « fragile, peinant à grossir et à atteindre la masse critique nécessaire à sa croissance ». L’organisation patronale estime de plus que ces faiblesses sont notamment à mettre sur le compte d’un manque de continuité des aides publiques, des partenariats et des investissements. « Alors que l’étape de la création d’entreprise est bien financée, ajoute le LEEM, le nombre d’acteurs du capital-risque est en baisse sérieuse, rendant difficiles les 2e et 3e tours de financement. »
Le LEEM, qui souhaite se positionner « dans un rôle d’orchestrateur de filières d’industries de santé », projette de mettre la question du développement des biotechnologies au menu de la préparation du prochain conseil stratégiques des industries de santé (CSIS). Cette instance, qui rassemble environ tous les deux ans les industriels du secteur de la santé et leurs ministères de tutelle, s’est réunie pour la dernière fois en janvier 2012.
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