L'inflammation de type 2 peut, dans certaines situations, s'emballer et entraîner une hyperactivité anormale du système immunitaire. Cette perturbation de la réponse inflammatoire entraîne des lésions tissulaires et peut être à l'origine de diverses pathologies fréquentes à travers le monde.
Ce déséquilibre de la réponse inflammatoire de type 2 est causé par un ensemble de facteurs environnementaux (allergènes, pollution, stress) et génétiques, ce qui peut expliquer le caractère familial des maladies liées à cette réponse immunitaire. S'ensuit une suractivation d'acteurs inflammatoires clés, comme les cellules immunitaires (basophiles, Th2, ILC2, etc.) ou des protéines de signalisation et des médiateurs immunitaires (IL-4, etc.).
Coexistence des maladies
Ce mécanisme de suractivation entre en jeu dans la dermatite atopique et l'asthme, mais aussi dans d'autres pathologies de symptomatologie variée : polypose nasale, œsophagite à éosinophiles, allergies environnementales (rhinite allergique) ou alimentaires et maladies respiratoires exacerbées par l'aspirine. Du fait de cette base commune, plusieurs de ces maladies peuvent coexister. « Une personne qui a une dermatite atopique présente un risque accru de développer de l'asthme comparé à une personne qui n'a pas de dermatite atopique », a précisé le Dr Alexander Zink, dermatologue à l’université technique de Munich (Allemagne) lors d'un événement Sanofi/Genzyme.
Un lourd fardeau
Du fait de symptômes parfois invalidants, les répercussions s'observent dans divers domaines : troubles du sommeil, absentéisme à l'école ou au travail, diminution de l'activité quotidienne, troubles de l'humeur (anxiété), voire dépression… Avec un impact négatif également parmi l'entourage. Par ailleurs, ces maladies sont difficiles à contrôler, et les symptômes peuvent s'aggraver de manière imprévisible.
« Il est important de connaître cette inflammation de type 2 pour comprendre pourquoi ces maladies peuvent coexister et le rôle de cette réaction immunitaire excessive dans leur développement », estime le Dr Zink, qui plaide pour une approche holistique pour ne pas passer à côté d'une de ces manifestations.
D'après un événement Sanofi/Genzyme du 28 octobre
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