Si les 50 filles de Danaos étaient, aujourd’hui en France et non dans l’Ancienne Grèce, condamnées aux Enfers, ce n’est pas d’un tonneau sans fond qu’elles s’occuperaient sans relâche mais d’un service d’urgence. Certaines des Danaïdes seraient sur des brancards, d’autres sagement assises ; il y aurait des sœurs calmes et patientes et d’autres en colère, voire violentes.
Les urgences sont un puits insondable dans lequel les Français s’engouffrent toujours plus nombreux. Les gouvernements s’emploient tour à tour non pas à le combler mais à en mesurer la profondeur. En pure perte.
Car avec une constance affolante, les urgences, bouillonnantes, se remplissent. Elles ont avalé l’an dernier 18 millions de personnes, soit 6 millions de plus qu’il y a dix ans.
Penché au bord de la margelle, chaque ministre concerné y va de son angle d’attaque. L’un plante son épée dans « le temps d’attente », l’autre « séniorise » tandis qu’un troisième taille dans « le temps de passage ». Un autre s’attelle aux « lits d’aval » ; un cinquième porte l’estoc aux « délais d’accès »… Des maisons médicales de garde poussent comme des champignons puis flétrissent un peu, des hélicoptères vrombissent quand un service ferme, des bed-managers font aujourd’hui leur apparition… Les années passent et « le chaudron des urgences », comme titrait « le Quotidien » près de 2 500 numéros arrière, reste en ébullition.
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