La rapporteure publique du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, Stéphanie Lambing, a estimé ce mardi 29 septembre, que les médecins du CHU de Reims étaient en droit de maintenir Vincent Lambert en vie, « en vertu de leur indépendance professionnelle ».
Le Dr Daniéla Simon, successeure du Dr Kariger comme chef de service en charge du patient paraplégique, hospitalisé depuis 7 ans, a agi « en fonction de sa responsabilité professionnelle et morale », a déclaré Stéphanie Lambing.
La rapporteure recommande aux juges de rejeter la demande de François Lambert, neveu du patient, qui réclamait l’application de la décision prise le 11 janvier 2014 par le docteur Eric Kariger de suspendre l’alimentation et l’hydratation artificielle. Cette décision médicale avait été validée le 5 juin 2015 par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), confirmant celle du Conseil d’état.
Pressions extérieures
Après l’arrêt de la CEDH, le docteur Daniéla Simon avait engagé une nouvelle procédure collégiale en vue d’un arrêt des soins. Mais en raison des pressions extérieures nuisant « à la sérénité et la sécurité du patient et des équipes médicales », l’équipe médicale et le CHU de Reims avaient finalement refusé de statuer sur la fin de vie du patient et s’en étaient remis à la justice.
Il faudra attendre le 9 octobre, pour que le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne décide de faire appliquer ou non la décision des hautes instances françaises et européennes.
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