Selon le rapport annuel de l’Observatoire national de la fin de vie (ONFV), 80 % des Français souhaitent finir leur vie chez eux, mais seuls 25 % décèdent à leur domicile. La fin de vie à domicile soulève plusieurs défis, dont les principaux sont l’aide aux aidants pour qu’ils ne s’épuisent pas (un guichet unique d’information est préconisé), et surtout la coordination des soins. Selon l’ONFV, cette mission, qui doit être professionnalisée, ne peut pas reposer sur le seul médecin traitant. Les généralistes ne seraient impliqués que dans un nombre restreint de situations de fin de vie chaque année (2 ou 3). La coordination doit être confiée aux acteurs de proximité, différents selon les régions, et mieux rémunérée. La continuité des soins à domicile doit être améliorée, avec la mise en œuvre de relais plus performants entre SSIAD et HAD, et l’utilisation des fiches « SAMU pallia » entre médecin traitant et urgentiste. Enfin, l’ONFV plaide pour un réchauffement des relations entre la ville et l’hôpital, soulignant que ce dernier restait indispensable en cas d’épisode aigu et pouvait être un lieu d’expertise, voire de repli pour les aidants.
L’ONFV appelle à la mise en place d’une politique nationale ambitieuse en faveur des soins palliatifs à domicile, alors que se termine leur programme national de développement 2008-2012, dont un bilan est attendu en juin.
« Deep Learning : Amnésie Profonde », une pièce qui interroge sur le lien entre Alzheimer et nouvelles technologies
Dr Chloë Ballesté, université de Barcelone : « Dans les hôpitaux espagnols, le don et la greffe sont prioritaires »
Don d’organes : comment faire reculer l’opposition ?
3 questions au Dr Marc Cassone, médecin urgentiste pour MSF