Les gynécologues et obstétriciens sont des militants de la cause féminine. À travers leur profession médicale, ils sont aux côtés des femmes à chaque fois que leur santé pourrait être menacée. Les sujets ne manquent pas, et ce numéro spécial en est un exemple éclatant. Il permet aussi de se rendre compte de l’évolution extraordinaire de cette discipline, amenée à se confronter à l’actualité des épidémies (Zika), à prendre en compte les avancées techniques (DPNI), tout en ayant une profonde réflexion éthique sur des sujets aussi sensibles que l’IVG, l’interruption médicale de grossesse, et les procréations médicalement assistées (PMA).
Les valeurs sur lesquelles les gynécologues et obstétriciens fondent leur pratique sont :
• La recherche constante de la qualité : exercice établi sur des référentiels professionnels validés (Recommandations pour la Pratique Clinique du CNGOF), accréditation (Gynérisq) qui augmente le niveau de vigilance face au risque, autorisations de pratique (PMA, prise en charge des cancers) ou encore certifications (programme qualité pour la mesure de la nuque fœtale pour le dépistage de la trisomie 21) ;
• La pluridisciplinarité, de plus en plus nécessaire : avec les chirurgiens digestifs ou les urologues pour la prise en charge de l’endométriose sévère, avec les biologistes pour la procréation assistée, avec les spécialistes de l’imagerie médicale dans un nombre toujours croissant de situations, etc. ;
• Le respect de la patiente dans son intimité mais aussi dans ses attentes formulées après avoir reçu toute l’information nécessaire. Les femmes savent ce qu’elles veulent et le gynécologue-obstétricien n’est pas là pour dire à leur place ce qu’elles doivent faire. Il est à leur écoute, à leur service.
La Gynécologie-Obstétrique est riche de ses multiples types d’exercice. L’hyperspécialisation doit être prise en compte. C’est le résultat en même temps que le moteur des avancées techniques. Il ne faut cependant pas qu’elle atteigne un degré tel que notre discipline éclate en de multiples sous-groupes. Les patientes ont encore besoin de gynécologues-obstétriciens qui peuvent les prendre en charge de façon globale, tout en s’appuyant sur des collègues référents pour les actes qui le nécessitent (PMA, diagnostic prénatal, prise en charge des endométrioses sévères, oncologie gynécologique, etc.).
Président du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens
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