L’enjeu le plus fort est d’organiser la télémédecine en France en prenant en compte l’évolution de la société.
Selon le Dr Pierre Simon, néphrologue et juriste de la santé, les praticiens « débutants » devraient être accompagnés ou formés sur cette pratique professionnelle. « Si on veut faire de la télémédecine il faut prendre en compte la tradition française. Les médecins ne sont pas réticents ils sont formatés à la pratique clinique et à la relation avec le patient. Ils ont du mal à imaginer la médecine à distance », souligne-t-il. Environ 700 médecins pratiquent quotidiennement la télémédecine, selon les chiffres du président de la SFT. « Je pense qu’on ne fait plus d’expérimentation. Par exemple la télédialyse existe depuis 15 ans », rappelle-t-il.
La France, parmi les pionniers
Dans le dernier ouvrage qu’il a publié sur le sujet, « Télémédecine enjeux et pratiques »*, le Dr Pierre Simon invite les médecins intéressés à franchir le pas et il met l’accent sur l’existant. « J’en avais assez d’entendre parler de la médecine du futur. Rien ne parle de la médecine du présent, argue-t-il. Je souhaitais corriger l’idée selon laquelle la France est en retard dans ce domaine ». Selon le Dr Simon, la France est l’un des pionniers dans le domaine avec la Norvège. Ce « guide » fait le point à la fois sur la stratégie politique qu’il faut déployer pour développer la télémédecine et sur les différents actes de la télémédecine pratiqués. La dernière partie de l’ouvrage (40 pages) liste toutes les applications possibles de la télémédecine par spécialité, dont certaines sont peu connues comme la téléobstétrique, la téléchirurgie ou la téléodontologie, « une première », indique le médecin.
La publication de cet ouvrage intervient au moment où la SFT-Antel réunit à Paris son 8e congrès européen placé sur le thème de la télémédecine au sein des groupements hospitaliers. Au programme : sessions plénières et pédagogiques autour de la téléconsultation spécialisée en EPHAD, télé-expertise dans les établissements de santé, financement et prise en charge des actes de télémédecine, ainsi que le télésuivi par spécialité.
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