Neuf mois après le lancement du site controversé deuxiemeavis.fr, une plateforme proposant aux patients de recevoir rapidement un second avis d'expert sur des pathologies rares, graves ou invalidantes, la tendance est au développement de l'activité. « Le mouvement est engagé, les demandes augmentent chaque mois. Nous avons approfondi le champ des disciplines de la cancérologie et de l'orthopédie car elles représentaient une forte demande mais des pans entiers ne sont pas abordés comme la neurologie », confie Pauline d'Orgeval, l'une des trois fondatrices de la start-up. Désormais, 240 pathologies peuvent être traitées par les 84 médecins experts (contre 180 en décembre 2015).
Parmi les demandes de second avis 37 % concernent la cancérologie, 29 % l'orthopédie, 10 % l'appareil digestif, 7 % la cardiologie. Toutefois, la fondatrice refuse à ce stade de préciser le nombre de comptes créés et de second avis ayant abouti (compte rendu écrit). Elle assure que le taux de satisfaction « est de 100 % ». Les patients « dont beaucoup proviennent de déserts médicaux » saluent les délais courts (entre 48 heures et sept jours) et la force de l'expertise supplémentaire. « Le taux de convergence entre le premier et le second avis est de 80 %, précise Pauline d'Orgeval. On incite le patient à mettre l'équipe traitante dans la boucle pour éviter toute rupture du parcours de soins ».
Le coût du service, qui avait suscité la polémique, n'a pas bougé : 295 euros. Il est pris en charge par trois complémentaires santé déjà partenaires. En collectif, une branche professionnelle s'est engagée. « Nous travaillons pour trouver des alternatives afin que ce service soit accessible à tous », explique la cofondatrice. Le service reste payant pour les patients étrangers – 20 % des demandes. Dans quelques mois, un premier bilan sera réalisé par des évaluateurs externes.
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