Il y aura une nouvelle loi sur la fin de vie, a priori en juin, a promis François Hollande, après avoir reçu le 18 décembre le rapport de Didier Sicard qui pourtant ne propose pas de légiférer sur le sujet. L’exercice ressemblera d’ailleurs à un numéro d’équilibriste, tant le sujet est sensible et les avis divergents. Il y a peu de chances que le texte du gouvernement légalise l’euthanasie, sauf pour lui à prendre le contre-pied du rapport Sicard. « Nous sommes radicalement hostiles à l'inscription de l'euthanasie dans la loi », a martelé celui-ci mi-décembre après six mois de travaux.
Suicide assisté En revanche, la question du suicide médicalement assisté est plus ouverte. Car si la mission ne plaide pas pour, elle formule des préconisations, dans l’hypothèse où le législateur souhaiterait malgré tout aménager cette possibilité. Le gouvernement ira-t-il jusqu’à inscrire le suicide assisté dans la législation, comme en Suisse où la personne malade qui veut en finir prend elle-même un produit létal sous supervision médicale ? Ou bien reprendra-t-il l’idée plus soft d’une « sédation terminale » proposée par le rapport qui autoriserait un geste médical « accélérant la survenue de la mort » ? Il se contenterait alors d’aller un cran plus loin que la loi Leonetti qui permet d’administrer des traitements anti-douleur pour soulager la souffrance avec « effet secondaire d’abréger la vie » ? Sur tous ces points, le Comité consultatif national d'éthique doit à son tour se prononcer.
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