« Nous ne reculerons pas ». Jean Castex l’a réaffirmé jeudi matin sur RTL : l’obligation vaccinale des soignants entrera bel et bien en vigueur mi-septembre, sanctions à la clé pour les récalcitrants. « Cette obligation [de vaccination contre le Covid-19] a été votée avec un large consensus du côté des parlementaires », a souligné Olivier Véran, lors d’un point presse. Dès le 15 septembre, « la loi s’appliquera donc avec pédagogie mais elle s’appliquera ».
L'obligation opposable dès mi-septembre sauf dans de rares cas
Les soignants ayant commencé leur parcours vaccinal contre le covid-19 et reçu une première dose avant cette date disposeront toutefois d’un mois supplémentaire pour effectuer leur rappel. Compte tenu de la situation sanitaire, un délai a aussi été accordé à certains territoires ultramarins où l’obligation sera opposable « après la vague ».
Dans tous les autres cas, « les sanctions prévues par le législateur seront mises en œuvre », a prévenu le premier ministre. À compter de cette date, tout salarié qui n'aura pas reçu au moins une dose pourra être suspendu, sans rémunération.
Les arrêts de travail sous contrôle
Olivier Véran a par ailleurs mis en garde contre tout arrêt de travail de complaisance. « Le refus de se vacciner ne donnera lieu à aucun arrêt maladie, a-t-il souligné. Des contrôles systématiques seront diligentés, auprès des soignants comme du prescripteur, pour toute prescription qui serait jugée suspecte ».
Une situation qui fait peser une nouvelle pression sur les épaules des généralistes, estime MG France. Alors que les médecins traitants « seront certainement sollicités pour ces demandes qui pourraient se multiplier », anticipe le syndicat, la crainte est qu’ils ne se retrouvent « dans une situation pour le moins inconfortable et délicate », d'autant que dans de rares cas « de véritables arrêts de travail peuvent se justifier ».
Encore 10 % environ des professionnels concernés non-vaccinés
Selon le point épidémiologique publié ce vendredi par Santé Publique France, la couverture vaccinale (au moins une dose) était, au 24 août, de 85,9 % pour les professionnels en Ehpad ou USLD (76,5 % pour la vaccination complète) et 92,0 % pour les professionnels libéraux (87,7 % pour la vaccination complète).
« Depuis le 12 juillet et l’annonce du président de la République, la vaccination des soignants a fait un bond spectaculaire, s’est félicité Olivier Véran, mais il reste encore environ 10 % de soignants et de salariés des établissements de santé qui n’ont pas reçu de première dose ».
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