Brève

Olivier Véran met en place une cellule nationale de crise dédiée « Covid-19-santé mentale »

Par
Publié le 09/04/2020
Covid-19

Covid-19

Chargée d’assurer le suivi du secteur de la psychiatrie, la cellule nationale de crise dédiée au Covid-19 sur la santé mentale qui vient d'être été créée le 9 avril par le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran doit répondre à l'inquiétude des psychiatres. Ceux-ci avaient publié une tribune dans le journal Le Parisien. Cette cellule produira des recommandations qui seront accessibles sur le site du ministère. Dans leur tribune, une centaine de médecins psychiatres craignent "une perte de chance pour les 2,5 millions de personnes prises en charge en psychiatrie. Ceux qui étaient suivis régulièrement dans les centres de soins psychiatriques ne peuvent plus s'y rendre aujourd'hui, et risquent donc de voir leur pathologie préexistante s'aggraver". Les patients concernés souffrent une fois et demie à deux fois plus souvent que le reste de la population de pathologies associées, comme des troubles cardiovasculaires, du diabète ou de l'hypertension, et sont donc plus vulnérables face au Covid-19, observent les auteurs de ce texte. "En proie à des altérations de la mémoire et de la concentration, ils peuvent aussi éprouver plus de difficultés à respecter les règles de confinement et les gestes barrières", s'alarment les signataires. Dans l'immédiat, les équipes de soignants ont développé "de nouvelles modalités de suivi à distance pour prévenir les décompensations psychiatriques ou le risque suicidaire", et certains hôpitaux psychiatriques se sont réorganisés, en regroupant les malades infectés par le Covid-19. Mais à l'avenir, la psychiatrie devra continuer à "innover", notamment pour prévenir "des situations de stress post-traumatiques ou d'états dépressifs qui pourraient découler" de la crise actuelle, estiment les auteurs. Selon eux, la psychiatrie française doit bénéficier de "plans d'urgence" et de "moyens" si elle veut pouvoir répondre demain à une "nouvelle situation épidémique et à ses effets négatifs en termes de santé mentale sur la population française".

 


Source : lequotidiendumedecin.fr