Qu’en est-il du Bilan Prévention aux âges clés de la vie ? Après une phase pilote lancée en octobre 2023 dans les Hauts-de-France, il était annoncé sur le site du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités que ce Bilan Prévention devait s’étendre dès janvier 2024 à tout le territoire (métropole et Drom) pour l’ensemble des tranches d’âge déterminées dans le plan. La Direction générale de la santé (DGS) contactée par le Quotidien concède avoir pris du retard et prévoit un lancement effectif fin janvier-début février.
Mais tous les outils pour les professionnels de santé sont prêts et disponibles en ligne : livret d’informations, fiches d’aides au repérage pour les tranches d’âge (mis à jour en décembre 2023), replay du webinaire d’information. Une plateforme d’e-learning est prévue. Le Haut Conseil de la santé publique a également mis à jour ses informations le 15 janvier et le site Ameli pour les médecins le 18.
Pour rappel, le Bilan Prévention prévoit une consultation de 30-45 minutes par un médecin, infirmier, pharmacien ou sage-femme volontaire permettant d’évaluer les risques de santé du patient aux âges clés (18-25, 45-50, 60-65 et 70-75 ans). À l’issue de l’échange, le professionnel de santé (PDS) émettra un plan personnalisé de prévention (PPP) qui sera ajouté au dossier médical partagé (DMP) du patient. Ce PPP est ensuite intégré sur le DMP pour être transmis au médecin traitant, si ce n’est pas lui qui réalise la consultation.
Un dispositif en cours d’installation
Les assurés ont aussi d’ores et déjà accès à un auto-questionnaire sur le site du gouvernement afin de préparer la consultation en amont du rendez-vous avec un professionnel de santé habilité et répertorié dans un annuaire. Un second annuaire pour les éventuelles visites complémentaires à la consultation devrait également être mis en place pour l’ensemble du territoire. Pour le moment, ces deux annuaires sont limités aux données de la phase pilote dans les Hauts-de-France.
Une participation sur la base du volontariat
Les professionnels de santé, quant à eux, signaleront leur participation au dispositif sur Pro Santé Connect. Il est annoncé que le bilan sera rémunéré à hauteur de 30 euros pour les professionnels de santé habilités et volontaires (31,50 euros dans les Drom), et pris en charge à 100 % par l’Assurance-maladie pour les assurés, sans frais à avancer. Aucun acte ne pourra être facturé en sus du bilan de prévention s’il ne découle pas d’un besoin identifié lors du bilan sauf dans les situations suivantes :
- acte de prévention dans le cadre d’un programme de santé publique : vaccination pour les sages-femmes, les pharmaciens ou les infirmiers, frottis cervico-utérin dans le cadre du dépistage pour les médecins et les sages-femmes ou la remise du kit du dépistage organisé du cancer colorectal par le pharmacien ;
- acte relatif à un diagnostic réalisé au décours du bilan de prévention : une consultation avec examen clinique et prescription d’examens complémentaires pour les médecins et les sages-femmes et électrocardiogramme pour les médecins.
Chaque patient pourra réaliser le bilan une unique fois par tranche d’âge, et les visites et actes complémentaires intégreront le parcours coordonné. Les actes complémentaires seront pris en charge par l’Assurance-maladie.
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