L'infection par Helicobacter pylori est fréquente : elle toucherait 15 à 30 % de la population. Pour accompagner les patients concernés et favoriser une meilleure adhésion au traitement, la Haute autorité de santé (HAS) vient de publier deux fiches synthétiques qui leur sont dédiées. Disponibles sur le site de la HAS, elles pourront également être remises aux patients par le médecin.
L'élaboration de ces fiches s'est faite dans la continuité de celles destinées aux professionnels de santé portant sur le diagnostic et le traitement, publiées en 2017 et réalisées conjointement avec le Conseil national professionnel d'hépato-gastroentérologie (CNP HGE). La HAS et le CNP HGE avaient alors effectué une mise au point sur les pratiques et mis en évidence l'importance d'une bonne information du patient.
Informer sur l'antibiorésistance
Helicobacter pylori est une bactérie qui colonise l'estomac. L'infection par cette bactérie survient le plus souvent dans l'enfance. Elle peut être à l'origine d'une inflammation gastrique sans conséquence, mais aussi de troubles digestifs pouvant entraîner des ulcères (10 % des personnes infectées), voire un cancer de l'estomac (1 % des patients). Or, une prise en charge adaptée permet d'éliminer la bactérie.
La première fiche porte sur la recherche d'Helicobacter pylori. Plusieurs raisons justifient cette recherche, comme un ulcère de l’estomac ou des antécédents familiaux de cancer de l'estomac. Selon les cas, la recherche de la bactérie se fait par fibroscopie ou par prise de sang.
La seconde fiche présente le traitement. Il repose sur une antibiothérapie associant deux ou trois antibiotiques, sur 10 ou 14 jours. La HAS aborde la question de l'antibiorésistance et insiste sur l'importance de poursuivre le traitement jusqu'à la fin. Un test contrôle est effectué un mois après le traitement pour s'assurer que la bactérie a été correctement éliminée.
Favoriser les échanges avec le médecin
Dans les deux fiches, on retrouve des questions types que les patients pourront aborder avec leur médecin, telles que « Vous me proposez de faire la recherche de Helicobacter pylori alors que je n’ai pas de symptôme digestif. Pourquoi ? » ou « Que dois-je faire si j’ai oublié de prendre mon traitement pendant un ou plusieurs jours ? ».
Ces documents sont le fruit d'une collaboration entre professionnels de santé et patients. « Ils ont ensuite été testés auprès de ces derniers en vue de s’assurer qu’ils sont compréhensibles, explicatifs, de nature à favoriser les échanges avec le médecin et à faciliter l’adhésion au traitement », souligne la HAS.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation