Alors que le ministre de la Santé Olivier Véran l'avait promis en mars et que l'Académie nationale de médecine l'avait approuvé par un avis, le coronavirus n'est toujours pas inscrit dans les tableaux des maladies professionnelles pour les soignants et pour les autres professions à risque comme les policiers, les routiers, les caissières... la cellule CFDT spécialisée sur ces questions à Freyming-Merlebach ont recommandé aux soignants de l'hôpital de la ville qui sont tombés malades de faire rédiger par leur médecin un certificat médical en utilisant le formulaire bleu « accident de travail ou maladie professionnelle », qui permet une prise en charge plus complète. « Pour l’instant, c’est une promesse, qui ne concerne d’ailleurs que les soignants. Si le Covid-19 est intégré dans un tableau, ce sera satisfaisant. Mais pour l’instant, rien n’est fait. En attendant, nous devons prendre des dispositions pour faire valoir nos droits demain. Nous recommandons à nos adhérents de se déclarer en accident du travail », expliquent les animateurs de la CFDT de Freyming. Comme pour l'amiante, la procédure est fastidieuse : il faut que les soignants notent « toutes les situations qui exposent, faire constater les symptômes sur le lieu de travail, récolter des témoignages de collègues solidaires. ». Les acteurs associatifs et syndicats réclament une liste indicative et non limitative des professions concernées ainsi que la mise en place d'un fonds d'indemnisation. La CFDT s'attend à l'émergence de nombreux contentieux sur cette question dans les mois et années à venir.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque