La décision de dérembourser ou non l'homéopathie interviendra « dans les prochains jours », a indiqué ce mardi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, quatre jours après un avis de la Haute autorité de santé (HAS) prônant le déremboursement.
« Je m'engage à prendre une décision au vu de cet éclairage prochainement. Cet avis est en cours d'examen par mes services et ma décision sera rendue publique dans les prochains jours », a dit la ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. « Nous avons un principe fort en France - comme d'ailleurs dans beaucoup de pays d'Europe - pour le remboursement des médicaments, c'est prendre en charge les traitements qui ont un effet scientifiquement prouvé », a poursuivi Agnès Buzyn.
Dans son avis rendu vendredi, la HAS estimé que les produits homéopathiques « n'ont pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d'un remboursement ». Toutefois, le gouvernement n'est pas tenu de suivre cet avis.
Des questions économiques et le bien-être des Français en balance
Dans la matinée, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a d'ailleurs laissé planer le doute, estimant que la décision finale dépendait d'une « balance » entre les considérations scientifiques et les conséquences sur l'emploi. « Il y a une balance qui doit être réalisée entre l'apport scientifique, ce qu'on sait scientifiquement de l'apport de l'homéopathie, des questions évidemment économiques, puisque derrière il y a des emplois, forcément, mais aussi (le) bien-être de la population française », a assuré Sibeth Ndiaye sur BFMTV et RMC.
La décision finale « n'a pas encore été prise par le gouvernement », a-t-elle poursuivi, en indiquant qu'il était « en train d'instruire » l'avis de la HAS, « y compris en interministérielle ».
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