Pays le plus endeuillé d’Europe par le Covid, avec près de 59 000 décès, le Royaume-Uni est aussi le premier État à avoir approuvé le vaccin de Pfizer/BioNTech et les vaccinations devraient débuter dès la semaine prochaine outre-Manche.
L’autorisation britannique a été délivrée le 2 décembre après l’avis favorable de l’Agence indépendante de réglementation des médicaments (MHRA) du Royaume-uni. Londres a opté pour une autorisation d'utilisation d'urgence, possible à l'échelle d'un pays, dans le cas d'une urgence sanitaire. L'agence a mis en place une procédure d'examen continu, lui permettant de traiter les données au fur et à mesure.
Effet Brexit ?
Le ministre britannique de la Santé Matt Hancock s’est félicité de la célérité de son pays, la mettant sur le compte du Brexit, car l'Union Européenne avance « un peu plus lentement ».
« L'important n'est pas d'être le premier, mais d'avoir un vaccin sûr et efficace », a répliqué le ministre allemand de la Santé Jens Spahn, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union. « Certains Etats, Allemagne comprise, auraient pu décider d'une autorisation en urgence s'ils l'avaient voulu », comme le Royaume-Uni, mais « nous avons refusé et décidé d'une approche européenne commune », quitte donc à prendre plus de temps. Il s'agit du « mécanisme réglementaire le plus approprié dans l'urgence pandémique actuelle », qui prévoit un « cadre contrôlé et solide », a indiqué l'EMA à l'AFP. L'agence a néanmoins aussi mis en oeuvre une procédure accélérée dite « d'examen continu » afin d'analyser les données des vaccins au fur et à mesure de leur parution. Les vaccins de Pfizer/BioNTech, Moderna et Oxford/AstraZeneca sont soumis depuis plusieurs semaines à ce processus. L'Agence européenne du médicament se prononcera le 29 décembre « au plus tard » sur celui de Pfizer/BioNTech, et d'ici au 12 janvier sur celui de Moderna.
Quelques heures seulement après l'annonce britannique, Vladimir Poutine a demandé que les vaccinations « à grande échelle », gratuites pour les Russes, commencent « à la fin de la semaine prochaine ». Le Spoutnik V, développé par le centre de recherches Gamaleïa de Moscou, est actuellement en phase 3. Il serait efficace à 95 %, selon ses promoteurs.
En France alors qu’Emmanuel Macron a évoqué un début de vaccination fin décembre/début janvier, Jean Castex présentait ce jeudi soir les grandes lignes de la stratégie vaccinale du gouvernement.
(avec AFP)
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