Le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran, ont appelé vendredi les Français à la « vigilance au quotidien » et au port du masque pour prévenir une « éventuelle 2ème vague de l'épidémie » de Covid-19.
En déplacement à Dijon, le Premier ministre a voulu donner le bon exemple en portant ostensiblement le masque et en appelant à en faire autant. « J'ai demandé à tous les acteurs de porter de plus en plus le masque pour nous prémunir au mieux d'une éventuelle 2e vague de l'épidémie », a-t-il souligné.
Relâchement
« Les Français ont envie de vacances, envie d'oublier tout ce qu'ils ont vécu au cours de ces mois. (...) mais il y a une chose qu'ils ne doivent pas oublier, ce sont les gestes barrières », a déclaré pour sa part le ministre de la Santé sur BFMTV/RMC. Or « j'observe qu'il y a un relâchement de certains comportements dans certaines situations, dans tous les milieux », a-t-il déploré, en incluant le gouvernement dont certains membres n'ont pas respecté la distanciation physique lors des passations de pouvoir.
Mercredi dernier le conseil scientifique, s’était lui aussi alarmé du « profond relâchement » en la matière, et notamment de l’abandon généralisé de la distanciation physique et du masque, sauf dans les transports. Tant que « la médecine n’est pas au rendez-vous (c’est-à-dire qu'il n'y a ni vaccin ni traitement efficace, N.D.L.R.) » , le port du masque reste essentiel insistent les experts. Ce d'autant qu’un consensus scientifique émerge aujourd’hui pour considérer que le virus pourrait se transmettre par microgoutelettes en suspension, particulièrement en milieu confiné, comme l’a désormais acté l’OMS .
Une circulation virale en hausse mais « maîtrisée »
Ces mises en garde interviennent alors que plusieurs indicateurs « sont en faveur d’une tendance à l’augmentation de la circulation du virus en France métropolitaine », selon le point épidémiologique de Santé publique France daté du 9 juillet. Ainsi, en semaine 27 (du 29 juin au 5 juillet), le nombre de cas confirmés (+14 %), le taux d’incidence (+0,3 /100 000 habitants) et le nombre d’actes SOS médecins pour suspicion de COVID-19 (+41 %) sont en augmentation par rapport à la semaine précédente. Et à nouveau, le nombre de reproduction effectif (R effectif) en France métropolitaine est désormais supérieur à 1 (1,05 vs 0,9 la semaine précédente).
Cette nouvelle tendance, si elle est concomitante d’une augmentation du nombre de tests RT-PCR réalisés, « n’en indique pas moins une transmission qui permet au virus de se maintenir voire de progresser », estime SPF.
À ce stade, « il n'y a pas lieu d'envisager (un reconfinement) puisque nous sommes en train de maîtriser la circulation du virus », a cependant assuré vendredi Olivier Véran.
Même en Mayenne, où l'apparition de plusieurs clusters a entraîné la mise en place d'un dépistage massif, « le virus à ce stade n'a pas montré qu'il est capable de circuler en dehors de ces zones », a-t-il ajouté. Dans son point épidémiologique, Santé publique France fait toutefois état d’un cluster « avec diffusion communautaire ».
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