Condamnation d'un ex-directeur d'hôpital pour harcèlement et prise illégale d'intérêt

Jean-Louis Dassonville, 63 ans, directeur de l'hôpital de Brignoles et du Luc (83) de juillet 2009 à avril 2016, a été condamné à dix mois d'emprisonnement avec sursis et à une amende de 11 000 euros (versée à l'hôpital) pour prise illégale d'intérêt ainsi qu'à une amende de 3 000 euros (à chaque plaignant) et à la même peine de prison pour harcèlement moral de quatre salariés. Le prévenu qui compte faire appel par l'intermédiaire de son avocat, a par contre été relaxé dans une autre affaire de harcèlement qui concernait cinq autres salariés. Le journal Var Matin a détaillé la conduite déviante de l'ancien directeur. A l'origine, l'agence régionale de santé avait taclé sa gestion en pointant ses frais de remboursement avec son auto personnelle alors qu'il bénéficiait d'une voiture de service. L'ARS lui a reproché également d'avoir commandé des meubles de cuisine et de l'électroménager pour son appartement de fonction, alors que l'hôpital était en pleine restriction budgétaire. Ensuite, concernant l'embauche du personnel, le directeur a recruté des emplois de complaisance : sur trois embauches litigieuses successives, il a engagé sa fille, ainsi qu'une amie à un haut poste et la fille de cette dernière alors que l'ARS jugeait déjà le personnel en surnombre. Bref, Jean-Louis Dassonville n'a pas respecté les procédures habituelles d'embauche dans la fonction publique hospitalière, selon la procureure Stéphanie Félix, soulignant « les petits arrangements entre amis ». Les avocats de Jean-Louis Dassonville ont plaidé en faveur d'un conflit personnel entre le directeur général de l'ARS et le directeur de l'hôpital ainsi que d'un acharnement envers ce dernier.