Un peu moins de 15 ans après l’introduction de la vaccination anti-HPV en France, une étude montre pour la première fois à l'échelle d'une population et de façon robuste que la vaccination anti-HPV est associée à une réduction conséquente du risque de cancer invasif du col de l’utérus.
Publiée jeudi dans le NEJM, cette étude populationnelle a été réalisée en vie réelle, sur la base des données de registres nationaux suédois, et a porté sur l’ensemble des jeunes suédoises âgées de 10 à 30 ans entre 2006 et 2017. L’incidence des cancers du col invasifs a été comparée entre les jeunes femmes ayant été vaccinées contre le HPV et celles ne l’ayant pas été.
Au total, sur une population féminine de plus de 1,6 million de jeunes filles et jeunes femmes, une réduction significative du risque de cancer de col de l’utérus invasif a été observée après vaccination HPV, avec une incidence cumulée du cancer du col de l'utérus de 47 cas pour 100 000 dans le groupe vaccinées contre 94 / 100 000 chez les non vaccinées. Soit un rapport de risque d'environ 50 % entre vaccinées et non vaccinées, (37 % après ajustement), « ce qui n’est pas rien », souligne le Pr Daniel Floret, vice-président de la commission technique des vaccinations à la HAS.
La fin du débat ?
Alors que jusque-là, « on ne disposait essentiellement que d’études montrant l'impact de la vaccination anti HPV sur les lésions pré cancéreuses, [d’où une controverse sur le bénéfice réel de cette vaccination en termes de prévention du cancer du col proprement dit] , la publication de ces nouvelles données que nous attendions devrait clore le débat sur l'absence de preuve », espère le Pr Floret.
En outre, « cette étude confirme que l'efficacité est maximale lorsqu'on vaccine jeune, avant le début de l'activité sexuelle ».
Avec des couvertures vaccinales de moins de 30 % en 2018, la vaccination contre le HPV a encore du mal à convaincre en France.
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