Avec des taux de succès proches de 85 %, les bandelettes sous-urétrales ont transformé la prise en charge de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) féminine. Cependant, leur efficacité diminue avec le temps et le vieillissement des tissus, surtout si apparaît une insuffisance sphinctérienne.
Dans ce cadre, si la pose d’une seconde bandelette peut parfois être proposée en cas de récidive, « il faut éviter le millefeuille » et ne pas empiler les bandelettes, souligne le Dr Adrien Vidart (Paris). Plusieurs autres solutions sont envisageables en fonction de l’âge, des comorbidités et des préférences des patientes. Peu invasive et renouvelable en cas de perte d’efficacité, l’injection péri-urétrale d’agent de comblement peut être une alternative quand une intervention plus lourde est contre-indiquée ou non souhaitée par la patiente, mais son efficacité reste modeste (25 % de guérison).
Sorte de ballons placés de part et d’autre de l’urètre, le système ACT peut aussi être proposé en deuxième intention « avec des taux de guérison de 45 % environ sur l’ensemble des séries », rapporte le Dr Vidart. Facile à enlever si besoin, ce système impose une phase d’ajustement pour trouver le bon gonflage permettant d’uriner sans gêne tout en stoppant les fuites.
Sphincter urinaire artificiel
« Chez la femme âgée ou ayant des comorbidités, cela reste une vraie alternative au sphincter urinaire artificiel. »
Apparu il y a plus de 30 ans en France, ce dernier constitue « la référence en termes de traitement chirurgical de seconde intention de l’IUE modérée à sévère chez la femme », estime le Dr Vidart. Il associe une manchette placée autour de l’urètre et du col de la vessie, un ballon régulateur de pression et une pompe placée dans la grande lèvre qui permet de dégonfler la manchette pour uriner. Avec des taux de continence très élevés (> 80 %) qui se maintiennent dans le temps (69,2 % à 10 ans, selon P. Costa et al.) et des taux de complications de l’ordre de 5 %, « ce type de prothèse n’est pas une technique expérimentale mais une solution thérapeutique éprouvée et validée », conclut le Pr Emmanuel Chartier Kastler (Paris).
Symposium Boston Scientific - 41e congrès de la Sifud-PP (Avignon, 30 mai-1er juin)
D'après un symposium Boston Scientific lors du 41e congrès de la Sifud-PP (Avignon, 30 mai-1er juin).
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