C'est arrivé le 11 novembre 1944

Premier traitement chirurgical pour les " bébés bleus "

Publié le 11/11/2014

Crédit photo : GARO/PHANIE

C'est en collaboration avec le technicien en chirurgie afro-américain Vivien Thomas et la cardiologue pédiatrique Helen Taussig qu'Alfred Blalock réalisa pour la première fois l'anastomose artère pulmonaire sous-clavière grâce à laquelle la défectuosité congénitale responsable du syndrome des " enfants bleus" put être corrigée, rendant ainsi normale la vie de ces bébés atteints de la tétralogie de Fallot.

L'idée d'opérer les enfants du syndrome des "enfants bleus" - malformation cardiaque congénitale appelée tétralogie de Fallot qui aboutit à une oxygénation insuffisante du sang - était venue à Helen Taussig en 1944 après qu'elle ait appris que trois ans plus tôt Alfred Blalock, qui venait d'obtenir le poste de chef de service de Chirurgie au Johns Hopkins Hospital, avait mis au point avec son assistant Vivien Thomas une technique de shunt permettant de court-circuiter la coarctation de l'aorte. Après s'être rencontrés, le chirurgien et la cardiologue mirent au point l'anastomose qui allait porter leur nom et qui permit par la suite de sauver la vie de milliers de nourrissons.

Travaux sur le choc hémorragique et traumatique

Alred Blalock fut aussi réputé pour ses travaux la nature et le traitement du choc hémorragique et traumatique. Formé à la Johns Hopkins Medical School, dont il sortit diplômé en 1922, avant de rejoindre l'université Vanderbilt à Nashville comme premier chef-résident en chirurgie, Alfred Blalock découvrit, en effet, après des expérimentations sur les chiens que le choc chirurgical est causé par une perte de sang et préconisa du coup l'utilisation de plasma ou de sang complet au début du choc. Grâce à ces travaux de nombreuses vies furent sauvées pendant la Seconde Guerre mondiale. On doit également à Blalock le perfectionnement de la chirurgie d'ablation du thymus dans le traitement de la myasthénie, une opération jusque là risquée en raison des complications fréquentes de l'anesthésie chez ces patients.


Source : lequotidiendumedecin.fr