Paralysé jusqu'à la taille à la suite d'une agression au couteau en 2010, Dariusz a pu retrouver l'usage de ses jambes après une transplantation de cellules nerveuses. Il est désormais capable de se mettre tout seul au lit, de s'habiller et de se déhabiller sans assistance. Il est même capable de prendre sa voiture.
Il est la première personne au monde à se remettre d'une déchirure totale des nerfs de la colonne vertébrale. Les chirurgiens de l’hôpital Akson de Wroclaw ( Pologne) ont d’abord retiré l’un des deux bulbes olfactifs du patient, prélevé et mis en culture les cellules olfactives engainantes (OEC). Puis le jour de l’opération, 100 micro-injections de cellules OEC ont été faites en dessous et dessus de la zone endommagée de la moelle épinière, soit environ 500 000 cellules greffées. Enfin, quatre bandes de tissu nerveux ont été placées dans cette zone, dans un intervalle de 8 mm. Injectées dans la moelle épinière, les OEC induisent une régénération des nerfs au sein de la lésion, en construisant un « pont nerveux » dans la zone endommagée. Cette technique, découverte par l'Institut de neurologie de l'University College de Londres (UCL), avait donné des résultats probants en laboratoire mais n'avait encore jamais été expérimentée avec succès chez l'homme.
Cette recherche a été financée par la Nicholls Spinal Injury Foundation (NSIF) et la Fondation britannique sur les cellules souches. Le Dr Pawel Tabakow, à la tête de l'équipe de médecins qui ont rendu au malade l'usage de ses jambes, a précisé afin de ne pas susciter de faux espoirs, que cette intervention ne peut concerner que "les blessures provoquées par un instrument tranchant, comme une machette". Il a annoncé aujourd’hui qu'il recherchait deux autres patients pour améliorer leur méthode.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation