Un article publié dans Annals of Neurology rapporte les résultats d'une étude randomisée de phase 3 évaluant l'efficacité et la sécurité du solriamfetol dans la narcolepsie. Il conclut que ce médicament pourrait être une option thérapeutique importante pour lutter contre les symptômes liés à la narcolepsie, c'est-à-dire « stimuler la vigilance et améliorer la résistance à la somnolence », concluent les auteurs de l'article.
Le solriamfetol est une molécule capable d'inhiber les transporteurs de la dopamine et ceux de la norepineriphrine. Un essai clinique de phase 3 portant sur cette molécule, que dirige Yves Dauvilliers, chercheur à l'Inserm et l'Université de Montpellier, a porté sur 239 patients adultes narcoleptiques qui ont été randomisés et suivis durant 12 semaines. Différentes posologies (75, 150 et 300 mg du médicament) ont été comparées à un placebo.
Lutte contre la somnolence X par 2
À des doses quotidiennes de 150 et 300 mg de solriamfetol, les patients parviennent à « lutter contre la somnolence pendant environ 20 minutes contre 10 minutes sans traitement, soit deux fois plus longtemps. Les médicaments prescrits actuellement n'améliorent cette vigilance que de 2 à 3 minutes. Cette efficacité a perduré durant les 12 semaines de traitement, sans nécessiter d'augmentation de dose et avec peu d'effets secondaires », souligne le communiqué de l'Inserm.
Dans les bras solriamfetol (toutes doses), les effets indésirables étaient les maux de tête (21,5 %), les nausées (10,7 %), la perte d'appétit (10,7 %), une rhinopharyngite (9 %), une sécheresse buccale (7,3 %), et une anxiété (5,1 %).
Un nouvel essai clinique d'un an a été lancé pour mieux évaluer l'efficacité et l'innocuité du solriamfetol.
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