« Nouveaux, singuliers et remarquablement préparés ! » Le comité Nobel s’est montré particulièrement élogieux sur les travaux de la généticienne allemande Christiane Nüsslein-Volhard en lui remettant le prix Nobel de médecine 1995, conjointement à ses associés, l’Allemand Eric F. Wieschaus et l’Américain Edward B. Lewis.
Découverte des mécanismes génétiques qui contrôlent l’embryogenèse précoce
La chercheuse, née le 20 octobre 1942 à Magdebourg, a, en effet, révolutionné la biologie du développement. En élaborant et combinant les outils techniques et conceptuels de la génétique et de l’embryologie, elle a découvert les mécanismes génétiques qui contrôlent l’embryogenèse précoce. À Heidelberg, où elle a rejoint Eric F. Wieschaus comme chef d’équipe au laboratoire européen de biologie moléculaire, elle a ainsi passé plus d’un an à croiser 40 000 familles de drosophiles et à examiner au microscope binoculaire leurs caractéristiques génétiques. Christiane Nüsslein-Volhard et Wieschaus purent conclurent que sur les 20 000 gènes de Drosophila melanogaster, 5 000 sont importants et 140 sont essentiels.
Les gènes de segmentation de l'insecte sont divisés en trois catégories :
1 : gènes gap : développement antéro-postérieur.
2 : gènes pair rule : segmentation.
3 : gènes polarité de segment : responsables de la répétition de la structure dans chaque segment.
Après avoir été directrice de l’institut Max-Planck de biologie du développement à Tubingen et avoir été nommée au comité d’éthique de son pays en 2001, Christiane Nüsslein-Volhard, soucieuse des difficultés que peuvent rencontrer les femmes scientifiques, a créé en 2004 une fondation qui porte son nom dans le but d’aider les chercheuses à concilier vie professionnelle et vie familiale. Une initiative qui lui a valu un prix exceptionnel remis à l’occasion du soixantième anniversaire de l’Unesco. Enfin, depuis le 8 décembre 2009, la chercheuse allemande a également été honorée en France, élue associée étranger à l’Académie des Sciences.
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