Fils du directeur de l'école de médecine de l'hôpital du Val-de-Grâce, le célèbre parasitologue Alphonse Laveran est né le 18 juin 1845 à Paris, dans le 12e arrondissement.
Après des études classiques au collège Sainte-Barbe puis au lycée Louis-le-Grand à Paris, Laveran est admis en 1863 à l’École de Santé Militaire de Strasbourg. Nommé au concours interne de l'Hôpital civil de Strasbourg en 1866, il soutient l'année suivante sa thèse de doctorat en médecine sur la régénération des nerfs, puis fait un stage à l'École du Val-de-Grâce.
Au début de la confrontation franco-prussienne de 1870, Laveran est affecté aux ambulances de l’Est. Il participe à la bataille de Saint-Privat et assiste à la capitulation de la ville de Metz, le 27 octobre 1870. En qualité de médecin, il peut quitter la ville pour être affecté à l’hôpital militaire de Lille, où il reste jusqu’à la fin de la guerre.
En 1874, Laveran est nommé Professeur agrégé des Maladies et Épidémies des Armées. Il publie un "Traité des maladies et épidémies des armées ". Il décide alors de se perfectionner dans la technique histologique et fréquente le laboratoire de Ranvier au Collège de France. En 1878, il est envoyé en Algérie, d’abord à l’hôpital militaire de Bône, où il étudie le paludisme, puis à Biskra, où il s’intéresse au clou de Biskra, et, enfin, à Constantine.
Grâce à ce séjour dans le Maghreb, Laveran démontre l’origine parasitaire des anomalies histologiques rencontrées dans le sang des patients impaludés. C’est ainsi qu'il va décrire l’hématozoaire du paludisme. Se rend à Rome pour étudier les paludéens de la campagne romaine. Il découvre dans leur sang le même parasite que celui trouvé à Constantine. En 1882, Laveran se rend à Rome pour étudier les paludéens de la campagne romaine et découvre dans leur sang le même parasite que celui trouvé à Constantine. En 1884 il publie le Traité des fièvres palustres où il fait l'hypothèse que ce microbe se trouvait à l’état de parasite chez les moustiques, hypothèse confirmée plus tard par sir Ronald Ross.
Rentré à Paris, Laveran crée un musée d'hygiène au Val-de-Grâce et suit des cours de microbiologie à l'Institut Pasteur. En 1892, il est élu vice- président de la Société de Biologie avant d'être reçu à l'Académie de médecine en 1894. Cette même année, il est nommé Médecin Chef de l’Hôpital militaire de Lille, puis Directeur du Service de Santé du II° corps d’Armée. mais, privé d’un service hospitalier pour poursuivre ses recherches et devant le refus de l’administration de l’affecter à un poste où il aurait pu continuer ses travaux, il demande et obtient, à la fin de l'année 1896, sa mise à la retraite.
Prix Nobel en 1907
Laveran entre alors comme chercheur bénévole à l'Institut Pasteur, accueilli cordialement par Émile Roux , et y partage avec Félix Mesnil pendant plusieurs années une unique chambre de travail . Il reprend ses recherches sur les protozoaires pathogènes en les étendant à toute la série animale. En 1900, le parasitologue s'intéresse aux rapports qui peuvent exister entre les anophèles et le paludisme. Il se rend en Corse et en Camargue pour y étudier ces moustiques et examine ceux qui lui sont adressés du monde entier. Laveran résume l'ensemble de ses travaux dans "Anophèles et paludisme" , paru en 1903. Il demande aussi, en 1901, à l'Académie de médecine, la création d'une Société d'assainissement de la Corse. Elle verra le jour en 1902 sous le nom de Ligue corse contre le paludisme. en 1903 Laveran et Mesnil démontrent que le parasite responsable d'une fièvre de l'Inde (le Kala azar) est un protozoaire nouveau, indépendant des trypanosomes et de l'hématozoaire du paludisme.
En 1907, Laveran reçoit le Prix Nobel de physiologie ou médecine « en reconnaissance de son travail sur le rôle joué par le protozoaire dans la cause des maladies ». Ces œuvres, expliquera le rapporteur Carl Sundberg, constituent la preuve que le créateur de la Pathologie protozoaire continue à être le premier savant de cette branche. Laveran fera don d'une partie de son prix pour transformer et équiper le Laboratoire des maladies tropicales de l'Institut Pasteur où, jusqu'à son décès, il va de nombreux travaux sur le paludisme, les trypanosomiases et les leishmanioses.
Pendant la guerre 14-18, Laveran a participé à plusieurs commissions ou missions d'hygiène civile ou militaire dont la Commission du paludisme du ministère de la Guerre qu'il préside.
Avant de mourir le 18 mai 1922, Laveran a publié en 1921, en collaboration avec G. Franchini, un ultime travail relatif aux flagellés parasites des insectes.
À partir de 1920, année où il préside le Centenaire de l’Académie de Médecine, ses forces déclinent et il décède à Paris, le 18 mai 1922.
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