La chimioprophylaxie antipalustre change de paradigme : terminée la prescription de chimioprophylaxie en fonction simplement des trois zones de résistance. On prescrit désormais en fonction du risque de transmission, en fonction du pays et du mode de voyage. Telle est la conclusion du comité des maladies liées aux voyages et des maladies d’importation (CMV) du HCSP qui, dans le dernier BEH, modifie les recommandations s’adressant aux voyageurs s’aventurant en zones impaludées. Ce pour prendre en compte les changements de comportements tels qu’une expédition forestière pouvant exposer à des activités anophéliennes à activité diurne contrairement à un court séjour dans un hôtel climatisé. Mais aussi dans un souci de cohérence avec les recommandations de l’OMS. Et, enfin, pour rendre compte des disparités régionales en matière de paludisme au sein d’un même pays.
Ainsi, en l’absence de transmission du paludisme, aucune chimioprophylaxie n’est recommandée, mais une protection personnelle antivectorielle peut l’être si la région ou le pays ne sont déclarés indemnes du paludisme que depuis moins de trois ans avec persistance des moustiques vecteurs.
Alignement sur l’OMS
La répartition des pays en trois groupes est supprimée et les chimioprophylaxies recommandées en fonction des résistances observées sont inscrites en toutes lettres pour chaque pays. On s’aligne sur l’OMS, qui définit des zones géographiques de forte transmission (plus d’un cas déclaré pour 1 000 habitants par an) et des zones de faible transmission (0 à un cas déclaré pour 1 000 habitants par an). Les termes « risque majeur, minime, faible, modéré, négligeable, inexistant » ne sont plus utilisés.
La recommandation d’une protection « si soirées ou nuitées dans les zones… » a été introduite pour certaines zones à faible risque d’Asie et d’Amérique tropicale où la transmission est quasi nulle et où il n’existe pas d’espèces anophéliennes à activité diurne. Le traitement présomptif de réserve reste utilisable, si besoin, dans les conditions déjà définies par le Haut Comité de Santé Publique.
L’OMS dans son rapport 2015 a constaté une diminution de 75 % du nombre global de cas et de décès dus au paludisme dans 55 pays, mais une augmentation du nombre de cas de paludisme d’importation en France, en lien notamment avec les opérations militaires menées en Afrique.
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