« La situation sanitaire s'est dégradée. Le virus progresse en France comme ailleurs en Europe. L'explication provient des souches variantes », a introduit le Premier ministre Jean Castex lors de la conférence de presse du 25 février. Illustration avec le nombre de cas (plus de 30 000/jour), de personnes hospitalisées (25 659) et de personnes en réanimation (3 446). Quant aux variants, l'anglais représente déjà presque la moitié des cas et 5 % sont des variants brésiliens ou sud-africains. Certains hôpitaux déjà à saturation doivent déjà transférer leurs patients en réanimation dans d'autres structures hospitalières d'une même région.
Alerte rouge
Outre les deux départements qui seront confinés dès ce week-end, 20 départements sont placés en alerte rouge dont le Rhône, les Bouches-du-Rhône, l'Oise, le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Drôme, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle ou encore l'Eure-et-Loire et tous les départements de l'Ile-de-France. Une concertation s'engage avec les acteurs locaux dont les élus pour renforcer (ou pas) les mesures de restriction le week-end du 6 mars en cas de persistance de l'aggravation.
Début de la vaccination chez les MG
Concernant les vaccinations, aujourd'hui, les médecins généralistes ont commencé à vacciner avec le vaccin Astrazeneca. L'objectif est de vacciner 2,4 millions de personnes. D'ici mars, les deux tiers de plus de 75 ans devraient être vaccinées et mi-mai cette population aura reçu sa première injection à la mi-mai. Satisfaction du gouvernement, la France est le pays qui a le plus vacciné ses personnes âgées. L'âge moyen de la personne vaccinée est 72 ans versus 65 ans en Allemagne et 55-60 en Italie et la Belgique. Autre point positif, l'incidence du virus chez les plus de 80 ans est en diminution et l'âge moyen des personnes hospitalisées en réanimation a baissé de 63 à 55 ans.
Traitements préventifs
En plus des vaccins, des traitements seront proposés pour prévenir les formes graves : d'une part les interférons sont soumis pour l'instant à des études cliniques. D’autre part, des anticorps monoclonaux devraient être administrés dans 83 centres hospitaliers aux personnes fragiles de plus de 80 ans. Un site de production dédié est déjà à l'œuvre en Alsace.
Rassurer les soignants vaccinés avec AstraZeneca
Sur l'efficacité des vaccins, le Pr Alain Fischer chargé de coordonner la stratégie vaccinale est intervenu pour rassurer les soignants et la population. Une étude israélienne sur plus de 500 000 personnes a démontré que le vaccin Pfizer est aussi efficace dans les populations de plus de 65 ans que chez les plus de 75 ans. Une autre étude réalisée en Écosse a montré que le vaccin AstraZeneca assure le même niveau de protection que le vaccin Pfizer chez les plus de 75 ans. Pour remédier aux inquiétudes des effets secondaires constatés chez les soignants vaccinés avec AstraZeneca, le Pr Fischer recommande la prise de paracétamol avant et après l'injection.
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