Selon le ministère de la Santé, plus de la moitié des patients hospitalisés en soins critiques arrivent directement de leur domicile. « Ce constat inquiétant est le résultat de plusieurs facteurs : les patients positifs à la Covid-19 ne ressentent pas la dégradation respiratoire (« hypoxémie silencieuse ») ou ne consultent pas de docteur à l'annonce du test positif tandis que le variant anglais touche des patients plus jeunes, moins conscients que leur état puisse s'aggraver », précise le ministère. Cette information avait été déjà validée par la Haute Autorité de santé le 8 avril dernier. Reco de l'Agence, les patients qui ont eu un résultat positif de Covid-19 doivent être orientés rapidement par le professionnel leur remettant le résultat vers un médecin généraliste pour la prise en charge initiale et la mise en place de la surveillance. En conséquence, à l'annonce du test positif, même en l'absence de symptômes, le patient doit être informé que son état peut s'aggraver, en particulier entre J+6 et J+12 après le début des symptômes s'ils sont présents. L'objectif est de surveiller l'évolution de son état général et respiratoire, de dépister et de prévenir les complications. L'examen de choix est la mesure de la Sp02 pour évaluer une aggravation éventuelle. Une surveillance renforcée par un oxymètre de pouls est préconisée pour les personnes âgées de plus de 65 ans, ayant d'autres facteurs de risque de forme grave de la Covid ou ayant des signes respiratoires. Le patient doit être suffisamment autonome pour réaliser lui-même l'autosurveillance ou avec l'aide de son entourage ou d'une infirmière à domicile. La fréquence de la surveillance est d'au minimum trois fois par 24 heures. Ce dispositif doit permettre de limiter les admissions directes en soins critiques.
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